La décision du régulateur français des télécoms de diviser par deux le coût d'acheminement des appels vers un mobile fera perdre près de 500 millions de chiffre d'affaires à SFR, a indiqué le PDG de l'opérateur de téléphonie mobile, Frank Esser. "Cette décision nous fera perdre près d'un demi-milliard d'euros de chiffre d'affaires", a-t-il déclaré dans un entretien au Figaro, estimant que "cela amputera (ses) investissements dans la couverture du territoire ou l'innovation". Fin octobre, l'Arcep, l'autorité française de régulation des télécoms, avait annoncé son intention de diviser par deux d'ici 2010 les terminaisons d'appels mobiles, c'est-à-dire le prix payé par un opérateur à un autre pour acheminer l'appel de son abonné sur le réseau du destinataire de la communication. "En abaissant encore plus (les terminaisons d'appels), l'Arcep pénalise les opérateurs français face à leurs concurrents européens", a encore déclaré M. Esser, appelant le régulateur français "à revoir son projet". Le dirigeant estime par ailleurs que la taxe de 0,9% qui sera prélevée sur le chiffre d'affaires des opérateurs télécoms pour financer la réforme de l'audiovisuel public coûtera à SFR près de 70 millions d'euros par an, "soit l'équivalent de presque 10% des investissements" du groupe. "Au final, c'est encore le consommateur qui va payer", a poursuivi M. Esser, qui estime que le coût de cette taxe, si elle était répercutée, serait de "14 euros par an par foyer". M. Esser juge en outre que l'apparition d'un quatrième opérateur de téléphonie mobile en France "ne fera pas baisser les prix, qui sont déjà parmi les plus bas d'Europe" et juge "plus judicieux" d'attribuer aux opérateurs en place (SFR, Bouygues, Orange) les "fréquences dont ils ont tant besoin". Le groupe Free Mobile (Iliad) est candidat à l'attribution de la quatrième licence de téléphonie mobile 3G.
Rédaction
19 novembre 2008
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