Rédaction
7 novembre 2008

Le groupe allemand de médias ProSiebenSat1 a confirmé ses difficultés en publiant des résultats trimestriels en baisse, victimes d'un marché allemand de la publicité télévisée en berne, et a annoncé une cure de rigueur l'an prochain. Le groupe a certes réduit sa perte nette au troisième trimestre, à 11 millions d'euros contre 78 millions au troisième trimestre 2007, mais son chiffre d'affaires et son excédent brut d'exploitation (Ebitda) se sont inscrits en baisse, respectivement de 3% et 17%. ProSiebenSat1, dont l'Allemagne est toujours le plus gros marché avec les chaînes Pro7 et Sat1, avait déjà averti fin septembre qu'il ne remplirait pas ses objectifs financiers cette année. Jeudi, il s'est abstenu de toute prévision pour l'exercice en cours. Sur l'indice des valeurs moyennes MDax de la Bourse de Francfort, le titre perdait 6,25% à 2,40 euros peu après l'ouverture. Il a déjà dévissé de plus de 50% en un mois et 80% en trois mois, alors que les mauvaises nouvelles ont été légion et que les investisseurs ont déserté en masse la valeur. Outre les difficultés de son marché domestique --"environnement conjoncturel aggravé" et réticence des clients à adopter un nouveau modèle de commercialisation de l'espace publicitaire--, le groupe supporte les frais d'intégration de SBS, groupe de radio-télévision luxembourgeois avec lequel il a fusionné l'an dernier. L'annonce il y a quelques mois du départ du patron, le Belge Guillaume de Posch, pour lequel aucun successeur n'a encore été trouvé, a ajouté à la série noire pour l'entreprise de Munich (sud). Dans un communiqué, le groupe prévient qu'il va devoir couper dans ses coûts en 2009, année où "les effets négatifs devraient dominer". "En dépit de la gestion déjà très stricte des coûts, de nouveaux potentiels d'économie vont être identifiés", selon le groupe, qui veut "se concentrer sur les activités vraiment importantes". Sous entendu, il va y avoir des coupes claires dans son portefeuille d'activités. ProSiebenSat1 est détenu majoritairement par les fonds d'investissement KKR et Permira.

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