Le Syndicat national des Journalistes (SNJ), premier syndicat de la profession, a rendu public une plate-forme de réflexion sur le projet de loi sur l'audiovisuel, qui l'amende sur plusieurs points, dont le mode de désignation du président de France Télévisions. Le SNJ devait être auditionné mardi avec les autres syndicats de l'audiovisuel public (SNRT-CGT, CFDT, CFTC, FO, Sud, CSA, SITR, SRCTA et SNJ-CGT) par la commission spéciale de l'Assemblée nationale que préside Jean-François Copé. Il propose notamment que le président de France Télévisions soit "nommé ou révoqué par le Conseil d'administration de la future entreprise unique dans lequel les personnalités désignées par l'Etat seront minoritaires". Le projet de loi prévoit la nomination du président de France Télévisions par décret. Le SNJ souhaite également que "les rédactions, tant nationales, que régionales et locales des chaînes" soient maintenues et que ce maintien soit garanti par la loi (et pas simplement par le cahier des charges). Concernant le respect du pluralisme, le SNJ propose que "soit instituée par la loi une commission dite de respect du pluralisme, qui sera composée par un parlementaire de chaque groupe représenté à l'Assemblée nationale et au Sénat, quatre journalistes désignés par tous les élus des collèges spécifiques +journalistes+, et six personnalités désignées par le CSA". Enfin, le syndicat, qui souligne les "inquiétudes" des salariés du service public de l'audiovisuel face à la création d'une société unique, demande à la société holding du groupe de "s'engager, avec l'appui des pouvoirs publics, à appliquer a minima la convention collective de l'audiovisuel public ainsi que l'avenant journaliste et les accords groupe". Le projet de loi sur l'audiovisuel, accompagné du rapport de la commission spéciale, sera soumis à l'Assemblée nationale le 25 novembre.
Rédaction
5 novembre 2008
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