La Cour d'appel de Colmar va réexaminer aujourd'hui le cas de Sabine Rinckel, une Strasbourgeoise électrosensible qui réclame de son bailleur social un relogement en zone préservée des ondes émises notamment par les antennes-relais de téléphonie mobile. A cause des ondes qu'elle attribue à la téléphonie mobile et à l'internet sans fil (Wifi), Sabine Rinckel, 44 ans, explique ressentir des fourmillements dans les doigts et dans les jambes, des maux de tête et des douleurs dans le dos qui l'empêchent, dit-elle, de "vivre comme tout le monde". Prête à habiter dans un village proche de Strasbourg, elle réclame de son bailleur social CUS Habitat qui lui a déjà fait plusieurs propositions de relogement, un logement dans une zone faiblement exposée. Examinée récemment à Paris par le cancérologue Dominique Belpomme qui a établi un diagnostic en ce sens, elle souffre d'électro-hypersensibilité (EHS), une pathologie reconnue en Grande-Bretagne et en Suède, mais pas en France. Le Pr Belpomme abonde dans son sens en réclamant une "mise à l'abri". Déboutée par le tribunal d'instance en septembre 2006, elle réclamait en plus de son relogement en zone dite "blanche", le remboursement de neuf mois de loyers ainsi que 5.000 euros pour préjudice moral. Le tribunal avait estimé que les "troubles présentés par la plaignante sont inhérents à sa personne, étant donné que la nouvelle locatrice (du logement qu'elle occupait) ne présente aucun problème". Le tribunal avait également qualifié les troubles invoqués de "subjectifs" et jugé que le bailleur ne pouvait être tenu pour "responsable de facteurs extérieurs". A l'audience, Mme Rinckel sera défendue par un avocat mandaté par Me Richard Forget, défenseur de l'association Robin des toits, qui milite pour une reconnaissance de la toxicité des ondes de téléphonie mobile.
Rédaction
3 novembre 2008
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