Les salariés de Télé Toulouse (TLT) ont voté vendredi la grève contre un plan social supprimant la moitié des postes de journalistes, à l'issue d'un conseil d'administration qui a révélé des divergences entre actionnaires, a-t-on appris auprès des différentes parties. Une décision sur un éventuel dépôt de bilan devrait avoir lieu dans deux semaines, a-t-on appris auprès de la mairie de Toulouse, actionnaire à hauteur de 20% et du directeur général Franck Demay. Le nouveau directeur général de TLT, Franck Demay, nommé à la mi-octobre, a présenté vendredi un plan ramenant le nombre de salariés de 49 (équivalents temps plein) à 31, le nombre de journalistes en CDI tombant de 18 à 9 et celui des pigistes de 5 à 1, et prévoyant 400.000 euros d'investissements. Selon M. Demay, ce plan a été jugé "insuffisant" par les actionnaires industriels, le groupe Lagardère, la Dépêche du Midi, la Caisse d'Epargne régionale (20% chacun) et Sud Communication (groupe Pierre Fabre, 14%), alors que la mairie, "opposée à un plan social" selon une porte-parole du maire Pierre Cohen (PS), a estimé qu'il était "moins pire que les premiers chiffres avancés". Le président du CA, Pierre Carli (Caisse d'Epargne), avait envisagé de ramener l'effectif de la chaîne à 20 salariés, dont 7 journalistes, lors de la nomination de M. Demay le 16 octobre. "Vendredi matin la majorité du CA souhaitait déposer immédiatement le bilan, le maire a refusé de lâcher TLT, et les parties ont ajourné toute décision à quinze jours", a rapporté la porte-parole de M. Cohen. Les actionnaires industriels n'ont pu être contactés vendredi sauf Sud Communication, qui "ne fait aucune déclaration".
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