Le gouvernement du Malawi a ordonné la fermeture d'une chaîne de radio privée détenue par l'ex-chef de l'Etat Bakili Muluzi, qui est candidat à la présidentielle de mai 2009. "Nous avons révoqué l'autorisation d'émettre de Joy Radio avec effet immédiat parce qu'elle viole les réglementations", a déclaré à l'AFP le directeur de l'Autorité de régulation des communications du Malawi, James Chimera. "La loi du Malawi interdit aux hommes et aux partis politiques de posséder des stations de radio, mais Joy Radio appartient à la famille Muluzi et l'ancien président lui-même est à la tête du conseil d'adminsitration", a-t-il expliqué. Joy Radio a régulièrement été accusée de servir de machine de propagande à M. Muluzi notamment pour répondre aux campagnes contre lui menées par les médias d'Etat. La télévision publique et les radios privées n'ont commencé à émettre qu'en 1999 au Malawi, petit pays pauvre d'Afrique australe qui avait tenu ses première élections démocratiques cinq ans plus tôt. La télévision publique est contrôlée par le gouvernement du président Bingu wa Mutharika, qui avait été choisi par M. Muluzi en 2004 pour lui succéder après qu'il eut effectué le maximum de deux mandats successifs. Les deux hommes sont entrés en conflit après que M. Mutharika eut abandonné le parti de M. Muluzi pour créer sa propre formation politique. M. Muluzi, qui possède de nombreux actifs dans le domaine immobilier et le secteur des transports, a été choisi par son parti pour se représenter à l'élection présidentielle du 19 mai 2009.
Rédaction
21 octobre 2008
Afrique › Autres articles à lire
Derniers coms
+ commentés
Forums