Rédaction
1 juillet 2008 à 02h00
Bien que l'interview de Nicolas Sarkozy au journal de France 3 lundi soir ait été très cordiale, une séquence vidéo filmée avant la prise d'antenne illustre mieux que tout la tension qui règne entre les salariés du service public et le Président.On y voit le Président en train de se préparer et de se maquiller. Nicolas Sarkozy s'étonne de ce qu'un technicien de France 3 semble ne pas lui rendre son salut: "C'est une question d'éducation. Enfin, quand on est invité, on a le droit que les gens vous disent bonjour quand même... Ou alors on n'est pas dans le
service public, on est chez les manifestants... Incroyable... Et grave!", dit le président sur ces images filmées par les caméras de la chaîne quelques minutes avant que l'interview commence.Le technicien incriminé accrochait le micro à la cravate du président.
Dans la séquence, en attendant le direct, le Président de la République en profite également pour plaisanter sur la «placardisation» du journaliste Gérard Leclerc qui participe à son interview. «Ça fait plaisir de voir M. Leclerc à l'antenne», puis à l'adresse du journaliste: «T'es resté combien de temps au placard?». Gérard Leclerc ne se démonte pas et répond au Président: «Non, non, j'ai fait des choses, je me suis occupé». Nicolas Sarkozy conclut la séquence émotion en précisant à son auditoire: «J'avais protesté quand on l'avait mis au placard». Voilà Gérard Leclerc rassuré.
Il suggère ensuite à ses intervieweurs de lui poser une question sur le drame de Carcassonne, où il s'était rendu lundi dans la matinée pour rendre visite aux personnes blessées à la suite d'une fusillade accidentelle dans une caserne. "Vous voulez pas poser une question sur Carcassonne?", demande-t-il.
Puis au cours de l'interview, il évoque son projet de suppression de la publicité à la télévision publique par la nécessité de la libérer de la "tyrannie de la publicité" afin d'améliorer la qualité de ses programmes, qui est ,selon lui, trop proche de ceux des chaînes privées. "J'ai une haute idée du service public" et "je pense qu"on peut faire mieux", a déclaré M. Sarkozy, interrogé sur France 3. "Je trouve que les programmes de France Télévisions ressemblent encore trop aux programmes d'une chaîne privée", a-t-il ajouté. "Parce que la publicité a une logique, la tyrannie de l'audience quart d'heure par quart d'heure, la tyrannie de la fameuse ménagère de moins de 50 ans", a-t-il fait valoir. "Il ne faut pas craindre la réforme, il faut arrêter l'immobilisme, il faut donner aux téléspectateurs français la chance d'un service public de grande qualité", en le dégageant de la "tyrannie de la publicité", a-t-il affirmé. Le chef de l'Etat a souhaité "un vrai débat sur les missions de service public, le cahier des charges", citant des sujets de programme comme l'"Europe", "la science", "l'environnement" ou "le débat démocratique". "La télévision devrait être fantastiquement heureuse d'être un sujet de débat, en faisant cela on donne les moyens au service public de son développement", a-t-il affirmé. "Il y avait beaucoup de tristesse, ou de mal être, ou de crise identitaire dans le service public avant que je ne propose cette réforme", a-t-il assuré.
L'édition spéciale de France 3 lundi soir, qui recevait le président de la République pendant plus d'une heure, a attiré 3,84 millions de personnes, soit près d'un téléspectateurs sur quatre, a indiqué la chaîne, citant des chiffres de Médiamétrie. La part d'audience s'est élevée à 24,6% lors de cette édition consacrée à la présidence française de l'Union européenne. Un pic d'audience a été enregistré à 19H50, avec près de 5 millions de personnes. Sur la seule tranche 19H00-20H00, France 3 était en tête des audiences, avec une part d'audience de 25,3%, a précisé la chaîne.
De son côté la direction générale de France 3 a condamné "avec la plus grande fermeté" le piratage des images tournées avant le début de l'édition spéciale du 19/20 lundi avec Nicolas Sarkozy et a lancé une enquête interne, a annoncé mardi la chaîne publique dans un communiqué.
"France 3 condamne avec la plus grande fermeté le piratage des images tournées pendant la mise en place de l'édition spéciale du 19/20 qui recevait hier le Président de la République", a déclaré la chaîne. "La direction générale de France 3 a lancé une enquête interne pour déterminer comment les images ont pu sortir de France Télévisions", a-t-elle ajouté.
service public, on est chez les manifestants... Incroyable... Et grave!", dit le président sur ces images filmées par les caméras de la chaîne quelques minutes avant que l'interview commence.Le technicien incriminé accrochait le micro à la cravate du président.
Dans la séquence, en attendant le direct, le Président de la République en profite également pour plaisanter sur la «placardisation» du journaliste Gérard Leclerc qui participe à son interview. «Ça fait plaisir de voir M. Leclerc à l'antenne», puis à l'adresse du journaliste: «T'es resté combien de temps au placard?». Gérard Leclerc ne se démonte pas et répond au Président: «Non, non, j'ai fait des choses, je me suis occupé». Nicolas Sarkozy conclut la séquence émotion en précisant à son auditoire: «J'avais protesté quand on l'avait mis au placard». Voilà Gérard Leclerc rassuré.
Il suggère ensuite à ses intervieweurs de lui poser une question sur le drame de Carcassonne, où il s'était rendu lundi dans la matinée pour rendre visite aux personnes blessées à la suite d'une fusillade accidentelle dans une caserne. "Vous voulez pas poser une question sur Carcassonne?", demande-t-il.
Puis au cours de l'interview, il évoque son projet de suppression de la publicité à la télévision publique par la nécessité de la libérer de la "tyrannie de la publicité" afin d'améliorer la qualité de ses programmes, qui est ,selon lui, trop proche de ceux des chaînes privées. "J'ai une haute idée du service public" et "je pense qu"on peut faire mieux", a déclaré M. Sarkozy, interrogé sur France 3. "Je trouve que les programmes de France Télévisions ressemblent encore trop aux programmes d'une chaîne privée", a-t-il ajouté. "Parce que la publicité a une logique, la tyrannie de l'audience quart d'heure par quart d'heure, la tyrannie de la fameuse ménagère de moins de 50 ans", a-t-il fait valoir. "Il ne faut pas craindre la réforme, il faut arrêter l'immobilisme, il faut donner aux téléspectateurs français la chance d'un service public de grande qualité", en le dégageant de la "tyrannie de la publicité", a-t-il affirmé. Le chef de l'Etat a souhaité "un vrai débat sur les missions de service public, le cahier des charges", citant des sujets de programme comme l'"Europe", "la science", "l'environnement" ou "le débat démocratique". "La télévision devrait être fantastiquement heureuse d'être un sujet de débat, en faisant cela on donne les moyens au service public de son développement", a-t-il affirmé. "Il y avait beaucoup de tristesse, ou de mal être, ou de crise identitaire dans le service public avant que je ne propose cette réforme", a-t-il assuré.
L'édition spéciale de France 3 lundi soir, qui recevait le président de la République pendant plus d'une heure, a attiré 3,84 millions de personnes, soit près d'un téléspectateurs sur quatre, a indiqué la chaîne, citant des chiffres de Médiamétrie. La part d'audience s'est élevée à 24,6% lors de cette édition consacrée à la présidence française de l'Union européenne. Un pic d'audience a été enregistré à 19H50, avec près de 5 millions de personnes. Sur la seule tranche 19H00-20H00, France 3 était en tête des audiences, avec une part d'audience de 25,3%, a précisé la chaîne.
De son côté la direction générale de France 3 a condamné "avec la plus grande fermeté" le piratage des images tournées avant le début de l'édition spéciale du 19/20 lundi avec Nicolas Sarkozy et a lancé une enquête interne, a annoncé mardi la chaîne publique dans un communiqué.
"France 3 condamne avec la plus grande fermeté le piratage des images tournées pendant la mise en place de l'édition spéciale du 19/20 qui recevait hier le Président de la République", a déclaré la chaîne. "La direction générale de France 3 a lancé une enquête interne pour déterminer comment les images ont pu sortir de France Télévisions", a-t-elle ajouté.
Derniers coms
+ commentés
Forums