La confédération nationale des radios associatives (CNRA) a tiré la sonnette d'alarme, dimanche, à l'issue de son congrès à Montpellier, l'avenir de ces medias étant menacé, selon elle, par le "désengagement de l'Etat" et "les risques qui pèsent sur leurs ressources financières". "On va dans le mur", a déclaré à l'AFP un des organisateurs de ce congrès, Jean-Paul Gambier, qui a déploré l'absence, "pour la première fois en dix ans, des représentants habilités des tutelles: ministère de la Culture et de la Communication et CSA". La CNRA s'est aussi inquiété que le ministère n'ait toujours pas fixé le barème des aides qui vont être allouées aux radios associatives pour 2008. Autre crainte: la suppression programmée de la publicité dans l'audiovisuel public, car les ressources de ces radios proviennent du fonds de soutien à l'expression radiophonique, lui-même alimenté par une taxe payée par les régies publicitaires de l'audiovisuel public et privé. "La perte financière ne sera pas compensée par le transfert de la publicité du public vers le privé, car les régies privées ont déjà atteint le plafond qu'elles doivent verser", selon M. Gambier. "C'est la survie des radios qui est en jeu", selon lui. La France compte quelque 600 radios associatives -dont 260 adhérentes à la CNRA- qui font vivre en moyenne 2 salariés. Ce flou financier arrive à un moment où les radios doivent passer au numérique et mobiliser des moyens financiers importants. Au lieu d'une budgétisation, envisagée, des aides allouées au sein du ministère, "les congressistes ont appelé les pouvoirs publics à la constitution d'un établissement public dédié au soutien et au développement de la +communication sociale de proximité+", a affirmé M. Gambier. Cet établissement serait chargé de collecter la taxe mais aussi d'autres ressources.
Rédaction
16 juin 2008 à 01h00
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