France 2
 

Rédaction
26 mai 2008

La Société des journalistes (SDJ) de France 2 a demandé une compensation de la suppression de la publicité sur la télévision publique "dans un bref délai", faute de quoi l'existence de France Télévisions "serait menacée" selon elle. "Si la suppression de la publicité n'était pas compensée dans un bref délai par un financement équivalent, pérenne et durable, l'existence même de France Télévisions serait menacée", assure la SDJ dans une tribune publiée dans le Monde daté de samedi. "Pourquoi ne pas réfléchir à une augmentation de la redevance, qui est déjà l'une des plus basses d'Europe?", interroge la SDJ. Face aux propositions "complexes et hypothétiques", selon elle, que la commission Copé a formulées mercredi pour financer la télévision publique sans publicité, "nous sommes très inquiets mais bien déterminés à ne pas nous laisser faire", affirme la SDJ. La commission Copé a proposé, sans choisir, trois scénarios préconisant une compensation par la redevance, par des taxes sur les opérateurs de téléphonie ou l'électronique grand public. "Tout laisse présager que (la commission) ne trouvera pas de solutions à la hauteur des besoins", juge la SDJ. Avant l'annonce de la suppression de la publicité le 8 janvier par Nicolas Sarkozy, France Télévisions "dégageait une bénéfice de 22 millions d'euros. Aujourd'hui elle vit sans boussole, au ralenti", estiment les journalistes de France 2, ajoutant que le groupe "en est à quémander une rallonge de l'Etat de 150 millions d'euros pour boucler ses fins de mois". Ces 150 millions d'euros représentent le manque à gagner sur les rentrées publicitaires du groupe France Télévisions pour 2008, selon une évaluation de la commission Copé. "L'Etat actionnaire principal, provoque de lui-même la déstabilisation d'une entreprise publique. Drôle de tutelle, qui se comporte comme une marâtre!", juge la SDJ.

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