Rédaction
29 avril 2008
Avec "La maison Tellier", la réalisatrice Elisabeth Rappeneau signe pour France 2, ce soir à 20h50, une adaptation légère et cruelle de la nouvelle de Maupassant, portée une première fois à l'écran par Max Ophüls au début des années 50. "Je voulais que le film soit léger comme une bulle de champagne et que la fin soit tragique", explique la réalisatrice qui reconnaît avoir maintes fois regardé l'oeuvre d'Ophüls, "Le Plaisir". Le pari est réussi et le film oscille entre rire et pathétique.
L'histoire se déroule à Fécamp, dans la Normandie du 19e siècle chère à l'écrivain. Odile Tellier, l'excellente Catherine Jacob, que l'on appelle "Madame", dirige avec autorité ses quatre pensionnaires dans sa petite maison close. Elle y accueille tout ce que la ville compte de notables. Brouillée depuis des années avec son frère Jean (Bruno Lochet), elle reçoit une invitation pour se rendre à la ferme familiale à l'occasion de la communion de sa nièce. Elle décide alors d'emmener "ses filles" en les faisant passer pour vendeuses. Catherine Jacob incarne avec brio Mme Tellier, une commerçante dans l'âme, pour laquelle "il n'y a pas de morale tant qu'il n'y a pas de chiffre d'affaires", dit l'actrice. Mais cette tenancière de maison close est aussi pleine de tendresse pour "ses filles" qu'elle sort du ruisseau et sait trouver les mots pour atténuer leurs moments de tristesse. "Il y a une résonance particulière avec la petite communiante qui n'aura d'autre choix plus tard que d'épouser un rustre qui la violera le soir de ses noces ou bien d'aller travailler chez tantine", explique Catherine Jacob. Car au-delà du récit, la nouvelle de Maupassant aborde la question de la condition féminine de l'époque où, entre prostitution et mariage, -une forme de prostitution légale-, l'avenir des femmes pauvres était bien sombre. Bruno Lochet campe Jean, le frère paysan de Mme Tellier. "Je ne voulais pas en faire une caricature de rustre, je cherchais la petite faille, il est plus sensible qu'il n'y paraît", confie-t-il. L'acteur a déjà joué dans une nouvelle de Maupassant réalisée pour France 2 par Claude Chabrol. Les quatre pensionnaires sont interprétées par de jeunes actrices talentueuses Aurélia Crebessegues (Loulou), Sophie Quinton (Gueule d'Ange), Eglantine Rembauville (Framboise) et Céline Vitcoq (Marie Salope). Le film est également servi par des décors et des costumes particulièrement soignés.
L'histoire se déroule à Fécamp, dans la Normandie du 19e siècle chère à l'écrivain. Odile Tellier, l'excellente Catherine Jacob, que l'on appelle "Madame", dirige avec autorité ses quatre pensionnaires dans sa petite maison close. Elle y accueille tout ce que la ville compte de notables. Brouillée depuis des années avec son frère Jean (Bruno Lochet), elle reçoit une invitation pour se rendre à la ferme familiale à l'occasion de la communion de sa nièce. Elle décide alors d'emmener "ses filles" en les faisant passer pour vendeuses. Catherine Jacob incarne avec brio Mme Tellier, une commerçante dans l'âme, pour laquelle "il n'y a pas de morale tant qu'il n'y a pas de chiffre d'affaires", dit l'actrice. Mais cette tenancière de maison close est aussi pleine de tendresse pour "ses filles" qu'elle sort du ruisseau et sait trouver les mots pour atténuer leurs moments de tristesse. "Il y a une résonance particulière avec la petite communiante qui n'aura d'autre choix plus tard que d'épouser un rustre qui la violera le soir de ses noces ou bien d'aller travailler chez tantine", explique Catherine Jacob. Car au-delà du récit, la nouvelle de Maupassant aborde la question de la condition féminine de l'époque où, entre prostitution et mariage, -une forme de prostitution légale-, l'avenir des femmes pauvres était bien sombre. Bruno Lochet campe Jean, le frère paysan de Mme Tellier. "Je ne voulais pas en faire une caricature de rustre, je cherchais la petite faille, il est plus sensible qu'il n'y paraît", confie-t-il. L'acteur a déjà joué dans une nouvelle de Maupassant réalisée pour France 2 par Claude Chabrol. Les quatre pensionnaires sont interprétées par de jeunes actrices talentueuses Aurélia Crebessegues (Loulou), Sophie Quinton (Gueule d'Ange), Eglantine Rembauville (Framboise) et Céline Vitcoq (Marie Salope). Le film est également servi par des décors et des costumes particulièrement soignés.
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