Thomson a annoncé dimanche le départ surprise de son PDG Frank Dangeard, revenu en 2004 aux commandes du groupe pour le redresser mais qui peine à récolter les fruits de sa transformation en groupe de technologie pour les médias. M. Dangeard, qui avait pourtant dit mi-février ne pas souhaiter quitter le groupe, a refusé le poste de président du conseil d'administration, "estimant que la fonction de président et l'avenir du groupe tels qu'envisagés par le conseil seraient mieux assurés par un autre que par lui", ajoute la société dans un communiqué. Il recevra une indemnité à hauteur de 18 mois de sa rémunération en 2007. Le conseil d'administration a nommé Julian Waldron, actuel directeur financier du groupe, au poste de directeur général pour une période intérimaire, jusqu'à la nomination d'un nouveau directeur général. Ancien groupe d'électronique grand public reconverti dans les technologies de l'image, Thomson peine à récolter les fruits de sa transformation. Il a fait l'objet ces derniers temps de nombreuses rumeurs de démantèlement sur fond de mauvais résultats et de chute en Bourse. M. Dangeard, ancien numéro deux de France Télécom, était revenu aux commandes de Thomson en 2004 pour redresser le groupe. Thomson a complètement changé de visage, se débarrassant de ses activités d'électronique grand public pour se recentrer sur la vidéo: son chiffre d'affaires, renouvelé à 85%, a été divisé par deux entre 2000 et 2007, où il s'est élevé à 5,63 milliards d'euros, et ses effectifs sont tombés de 65.000 employés à fin 2004 à 22.000 personnes aujourd'hui. Dans ce contexte, le départ de Frank Dangeard, artisan de la "rénovation" du groupe, peut apparaître comme un constat d'échec.
Rédaction
31 mars 2008
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