Jean-Pierre Elkabbach, président d'Europe 1 et ancien PDG de France Télévisions, a estimé que le pouvoir politique ne s'était "pas rendu compte de ce qu'il mettait en route" en annonçant la suppression de la publicité sur les chaînes du groupe public. "Je pense que le pouvoir politique ne s'est pas rendu compte de ce qu'il mettait en route", a commenté le patron d'Europe 1 (groupe Lagardère) lors d'un déjeuner avec l'association des journalistes médias (AJM). "Ne faudrait-il pas proposer un moratoire à cette réforme, un temps d'apaisement pour ne pas agir dans la précipitation et fourguer en six mois une réforme qui peut avoir des conséquences négatives pour les personnels et l'ensemble du secteur?", s'est interrogé l'ex-PDG de France Télévisions. "Je ne voyais pas l'urgence de cette réforme", annoncée brutalement en janvier par le président Nicolas Sarkozy, a-t-il poursuivi. "Mais maintenant qu'elle a été lancée, elle doit aboutir dans les meilleures conditions. Il faut donner au service public les moyens de réussir sa mue nécessaire: l'Etat a promis de compenser euro par euro (le manque à gagner, NDLR), qu'on ne mégote pas et qu'on donne l'argent nécessaire", a-t-il ajouté. Le président d'Europe 1 a assuré que le groupe Lagardère n'avait aucune intention de "lancer un vol de vautour" sur l'une des chaînes du groupe public, dans l'hypothèse - écartée par M. Sarkozy - d'une privatisation.
Rédaction
27 mars 2008
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