Rédaction
23 mars 2008
De petites phrases en propos volés, le journaliste Serge Moati renouvelle pour l'élection municipale parisienne de 2008 un exercice auquel il excelle, la peinture "impressionniste" de l'affrontement d'hommes et de femmes habités par la politique. Pour lui, ce genre de documentaire est "épatant comme témoignage d'époque". A découvrir sur France 5 à 16h20 .
"C'est de la pointe sèche. Le trait est acéré, vif, pointu", assure le journaliste, qui se veut "tendre et cruel" avec les gens qu'il filme. La caméra de Serge Moati souligne donc le désarroi de Françoise de Panafieu, la morgue de Pierre Lellouche ou encore les angoisses de Michèle Blumenthal, maire sortante socialiste dans le XIIe arrondissement. "J'aime bien que ce soit de la comédie humaine", explique-t-il. Peu d'images en revanche de Bertrand Delanoë. Selon Serge Moati, le maire sortant socialiste, en position favorable selon les sondages, préférait fuir les caméras pour ne pas compromettre ses chances. D'ailleurs, le réalisateur de "A l'assaut de Paris", qui pressentait comme beaucoup de ses confrères la vague rose des élections locales, jugeait plus utile de glisser ses caméras légères dans le camp des challengers, donc de la droite, en s'attardant sur certains arrondissements clés comme le VIIIe, le IXe et le XIIe. "C'était plus intéressant pour nous de montrer des gens à l'assaut de Paris que des gens étant déjà à l'intérieur", souligne-t-il. Selon Serge Moati, ces élections locales ont été très marquées, à droite, par le rapport avec Nicolas Sarkozy. Aux détours des images, on découvrira François de Panafieu, un peu découragée, qui lâche, à propos du président "J'ai besoin qu'on me dise qu'on m'aime", ou encore Pierre Lellouche, parlant de Jean-Marie Cavada, rallié à l'UMP: "+Vu à la télé+, ça ne suffit pas pour gagner". Mais quel intérêt de montrer aux téléspectateurs un carnet de campagne diffusé une semaine après l'annonce des résultats finaux ? "C'est le syndrome de Jeanne d'Arc, répond Serge Moati. Quand vous faites un film sur Jeanne d'Arc, vous savez comment cela se termine. Le problème consiste à raconter l'histoire comme si on ne savait pas comment elle va se terminer." "Au bout d'un moment les gens que nous filmons deviennent les personnages d'un film. Des caractères se créent. Cela obéit aux règles de la dramatisation classique, que l'on peut connaître en fiction", conclut Serge Moati.
"C'est de la pointe sèche. Le trait est acéré, vif, pointu", assure le journaliste, qui se veut "tendre et cruel" avec les gens qu'il filme. La caméra de Serge Moati souligne donc le désarroi de Françoise de Panafieu, la morgue de Pierre Lellouche ou encore les angoisses de Michèle Blumenthal, maire sortante socialiste dans le XIIe arrondissement. "J'aime bien que ce soit de la comédie humaine", explique-t-il. Peu d'images en revanche de Bertrand Delanoë. Selon Serge Moati, le maire sortant socialiste, en position favorable selon les sondages, préférait fuir les caméras pour ne pas compromettre ses chances. D'ailleurs, le réalisateur de "A l'assaut de Paris", qui pressentait comme beaucoup de ses confrères la vague rose des élections locales, jugeait plus utile de glisser ses caméras légères dans le camp des challengers, donc de la droite, en s'attardant sur certains arrondissements clés comme le VIIIe, le IXe et le XIIe. "C'était plus intéressant pour nous de montrer des gens à l'assaut de Paris que des gens étant déjà à l'intérieur", souligne-t-il. Selon Serge Moati, ces élections locales ont été très marquées, à droite, par le rapport avec Nicolas Sarkozy. Aux détours des images, on découvrira François de Panafieu, un peu découragée, qui lâche, à propos du président "J'ai besoin qu'on me dise qu'on m'aime", ou encore Pierre Lellouche, parlant de Jean-Marie Cavada, rallié à l'UMP: "+Vu à la télé+, ça ne suffit pas pour gagner". Mais quel intérêt de montrer aux téléspectateurs un carnet de campagne diffusé une semaine après l'annonce des résultats finaux ? "C'est le syndrome de Jeanne d'Arc, répond Serge Moati. Quand vous faites un film sur Jeanne d'Arc, vous savez comment cela se termine. Le problème consiste à raconter l'histoire comme si on ne savait pas comment elle va se terminer." "Au bout d'un moment les gens que nous filmons deviennent les personnages d'un film. Des caractères se créent. Cela obéit aux règles de la dramatisation classique, que l'on peut connaître en fiction", conclut Serge Moati.
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