L'intersyndicale de la chaîne francophone TV5Monde (CFDT, CFTC, CGC, FO, SNJ, SUD et la UNSA/SRCTA) a réaffirmé jeudi son refus de voir la chaîne d'intégrer la future holding France Monde, qui doit coiffer l'audiovisuel public extérieur, objet d'une réunion vendredi à l'Elysée. Dans un communiqué, l'intersyndicale souligne que "TV5Monde est, et doit rester, une chaîne francophone et ne pas devenir +la voix de la France+". "Le fait de rattacher la chaîne à une holding nommée +France Monde+ est la négation même de sa multilatéralité", écrit l'intersyndicale, rappelant que les partenaires suisse, belge et canadien de la chaîne se sont "immédiatement insurgés" et ont même "menacé de suspendre leurs contributions". Le personnel de TV5Monde a la conviction que la chaîne doit rester un "instrument indépendant de la francophonie", écrit encore l'intersyndicale. Selon l'intersyndicale, la création de la holding France Monde "entraînerait immanquablement +la mutualisation des moyens+, autrement dit des licenciements et remettrait en cause des acquis, tels que l'application de la convention collective de l'audiovisuel public à TV5Monde. L'intersyndicale assure que 70% des salariés de la chaîne se sont mis en grève mercredi par solidarité avec les autres salariés de l'audiovisuel public, mais aussi pour dénoncer le projet de la holding. Environ 150 personnes (sur un effectif de 300) ont participé à la manifestation. Le comité d'entreprise (CE) de TV5Monde avait déjà déclenché le 12 février un droit d'alerte dans le cadre du projet de réforme de l'audiovisuel public extérieur, faisant part "d'inquiétudes sérieuses" sur l'identité francophone de la chaîne et son indépendance éditoriale.
Rédaction
15 février 2008 à 01h00
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