Le président du CSA Michel Boyon a estimé que le projet de suppression de la publicité dans l'audiovisuel public était une "chance", en soulignant que l'Etat devait prendre des engagements "fermes et solennels" pour compenser le manque à gagner financier. "Nous avons besoin d'un service public fort. C'est une chance pour lui car il est enfin libéré de la dictature de l'écran publicitaire", a déclaré le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) lors de sa cérémonie de voeux. Lorsque le président Nicolas Sarkozy a annoncé ce projet le 8 janvier, "j'étais heureux car j'attendais ça depuis 1986, quand j'ai participé à l'élaboration de la loi sur la liberté de communication", a commenté, en marge de sa cérémonie, M. Boyon, qui a pris la tête de la haute autorité audiovisuelle il y a un an. Il a dit néanmoins "comprendre les interrogations et inquiétudes" suscitées par cette annonce. "Ce sera difficile mais on peut trouver des ressources durables, pérennes qui ne s'évanouissent pas" pour compenser le manque à gagner de la suppression de la publicité, selon lui. Pour cela, "l'Etat doit prendre des engagements pluriannuels très fermes, très solennels", a-t-il souligné. "Tant que l'on arrivera à trouver et respecter une identité claire pour chacune des chaînes du service publique, les chaînes n'ont à se poser aucune question sur leur appartenance au service public", a-t-il ajouté.
Rédaction
23 janvier 2008 à 01h00
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