La radio privée tchadienne FM Liberté a été fermée mercredi par la police et son directeur interpellé "pour diffusion de fausses informations", a-t-on appris jeudi à N'Djamena de sources concordantes. "Des policiers ont fait irruption dans les locaux de la radio FM Liberté à N'Djamena hier (mercredi) aux environs de 17H30 (16H30 GMT). Ils ont chassé le personnel et des policiers sont restés pour surveiller la radio", indique le président de l'Union des radios privées du Tchad (URPT), Gapili Misset, dans un communiqué à l'AFP. "Ils ont arrêté dans un premier temps le rédacteur en chef. Ils l'ont ensuite libéré. Et dans un deuxième temps, ils ont arrêté le directeur de la radio, Nazare Djekourninga", selon ce communiqué. M. Djekourninga a été interpellé "pour diffusion de fausses informations", dont la nature n'a pas été précisée, selon des sources proches du dossier. "Nous sommes inquiets et surpris de ce comportement digne d'un autre âge, bafouant les principes élémentaires de démocratie et de la liberté de la presse au Tchad. Nous demandons la libération immédiate et sans condition du directeur ainsi que la réouverture de la radio", déclare M. Misset dans son communiqué. A la mi-décembre, l'hebdomadaire privé Notre Temps avait été fermé après la publication d'un article présentant le président Idriss Deby Itno comme un "criminel de guerre" et l'impliquant dans des crimes commis sous le régime du président Hissène Habré, dont il fut le chef d'état-major avant de le renverser en décembre 1990, et sous sa propre présidence. Le directeur de publication, Nadjikimo Bénoudjita, avait été arrêté puis remis en liberté. Il est accusé de diffamation, d'injure et d'incitation à la haine tribale. Il devrait comparaître mardi devant la justice de N'Djamena.
Rédaction
18 janvier 2008
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