"Voici venir l'orage", la nouvelle saga romanesque de Nina Companeez ,ce soir,puis les 5 et 12 février à 20h50 sur France 2.La collaboration de Nina Companeez et de France 2 est une histoire vieille de 30 ans, couronnée à chaque fois de succès. Avec "Voici venir l'orage", l'auteure-réalisatrice plonge dans ses souvenirs de famille pour une saga palpitante et romanesque à souhait. "Le destin a voulu que mes parents se trouvent pendant près d'un demi-siècle au coeur de deux guerres mondiales et d'une révolution. En une seule existence, c'est beaucoup. Ils en ont vu de toutes les couleurs comme on dit... Et surtout du Rouge, du Rouge! Et du Noir !", dit Nina Companeez. C'est une bonne partie de l'histoire du 20ème siècle que la réalisatrice narre en trois épisodes d'une heure trente, à travers les pérégrinations familiales. Tout commence à Moscou en 1900 sous le règne du Tsar Nicolas II. La famille Schneider est juive mais a du se convertir à la religion orthodoxe pour pouvoir rester à Moscou. Les deux filles aînées, Tatiana (Anouk Grinberg) et Fania (Natacha Régnier) vont connaître amour, espoirs déçus et vivre les bouleversements de la révolution bolchevique et de la première guerre mondiale. "L'histoire de ma famille c'est ma fierté et ma force. Elle m'a permis de tenir face à beaucoup de choses dans la vie, à relativiser, à me créer une conscience politique, c'est à dire une méfiance absolue vis-à-vis de tous les engagements et les idéologies", confie Nina Companeez qui intervient tout au long du film en voix off. La réalisatrice raconte disposer de "montagnes de photos" qui ont suivi la famille dans ses voyages et des récits de sa grand-mère, "une vraie suffragette", qui a longtemps vécu auprès d'elle. Après Moscou, la famille s'installera à Berlin comme beaucoup de Russes exilés. Devenues grandes, les filles de Tatiana, Sofia (Anne Brochet) et Natalia (Valentine Varela, fille dans la vie de Nina Companeez) connaissent elles aussi des amours contrariées sur fond d'actes antisémites dans une ville où monte le nazisme. Le troisième épisode se passe en France. "D'habitude j'écris pour des acteurs, mais là ce n'était pas possible car j'avais ma famille devant les yeux. J'ai changé les prénoms, j'avais besoin de transposer pour retrouver l'imaginaire et écrire les événements qu'on ne m'a pas racontés", dit la réalisatrice. Des images d'époque venant de l'Institut national de l'audiovisuel, mais aussi d'archives russes, américaines, japonaises, anglaises, ponctuent les moments forts du film tourné en France. Nina Companeez a dédié ce récit à sa fille et à ses petits enfants. La réalisatrice a notamment tourné pour France 2 "Un ours pas comme les autres" (1977), "Les Dames de la côte" (1979), "L'Allée du roi" (1995), "Un pique-nique chez Osiris" (1999).
Rédaction
29 janvier 2008
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