Le président de la fédération nationale de la presse française, Michel Comboul, demande aux pouvoirs publics de la "stabilité réglementaire" en matière de publicité, affirmant que la libéralisation du marché en 2007 avait fait perdre des millions d'euros à la presse régionale. "La demande de la presse aux pouvoirs publics est simple: c'est la stabilité réglementaire", a déclaré Michel Comboul dans un entretien aux Echos mercredi, en s'inquiétant du projet d'assouplissement des règles publicitaires à Radio France. "Nous voulons que les pouvoirs publics cessent de prendre des mesures qui risquent d'aggraver la situation des journaux", ajoute-t-il. Selon lui, "l'année 2007 a été marquée par un décrochage au niveau de la publicité nationale, qui déstabilise profondément l'économie des journaux". M. Comboul, qui est également président du syndicat de la presse quotidienne régionale, évoque notamment le manque à gagner subi depuis l'ouverture de la publicité télévisée à la grande distribution le 1er janvier 2007. "Grosso modo, la presse quotidienne régionale a perdu un tiers de ses recettes publicitaires extra locales. Soit un manque à gagner en valeur brute autour de 30 millions d'euros, dont 70% peuvent être attribués à la mesure imposée par Bruxelles", estime-t-il. Interrogé sur les regroupements qui s'intensifient dans la presse quotidienne régionale, M. Comboul estime que "c'est la conséquence de la trop faible rentabilité des entreprises" du secteur. "Si on veut que ce mouvement ne s'amplifie pas, il faut que les salariés acceptent des réformes de structure: les masses salariales doivent baisser", ce qui passe par "de la modération salariale", dit-il.
Rédaction
26 décembre 2007
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