TF1
 

Rédaction
3 décembre 2007

Nonce Paolini, directeur général de TF1 depuis mai dernier, estime que la fragmentation de l'audience audiovisuelle est "une opportunité" pour TF1 et veut "gérer différemment" la chaîne privée afin de "dégager des ressources" sans sacrifier les programmes, indique-t-il dans un entretien au Monde. "La fragmentation de l'audience, ce n'est pas un handicap pour TF1, c'est une opportunité", déclare Nonce Paolini. Les audiences de TF1 en novembre étaient "en-dessous des performances habituelles" de la chaîne, admet-il. Mais "quand on fera le bilan annuel, on verra que TF1 est la chaîne qui a le mieux résisté et qui a creusé l'écart avec ses concurrentes", affirme-t-il. Les grandes chaînes hertziennes voient leur audience s'effriter depuis presque deux ans, en raison notamment de la montée en puissance de la télévision numérique terrestre. Pendant la semaine du 19 au 25 novembre, TF1 a affiché une part d'audience moyenne de 28,7%, selon les chiffres de Médiamétrie. Il s'agit du plus mauvais score hebdomadaire depuis la fin août 2004. Nonce Paolini indique vouloir "poursuivre la mutation de TF1 en un média global, présent sur tous les réseaux". Il faut pour cela établir "un rebond permanent entre les antennes, l'internet et bientôt le mobile" et devenir "un acteur majeur d'internet notamment dans les services et le web communautaire". L'objectif est "de mieux monétiser" l'audience de ces sites tels que WAT et Overblog. Sur fond de faible croissance des investissements publicitaires à la télévision, le patron de TF1 veut "dégager des ressources sans sacrifier le programme". "Nous allons donc gérer différemment l'entreprise", souligne Nonce Paolini. Le groupe a par exemple créé une direction des achats et un GIE d'achats de droits pour l'ensemble des chaînes du groupe TF1, indique-t-il. TF1 avait inquiété les marchés en juillet 2007, lorsque le groupe avait revu en nette baisse ses estimations sur la croissance du chiffre d'affaires publicitaire sur la chaîne TF1. Le groupe ne table plus que sur "une légère croissance" contre une hausse de 6% prévue précédemment. Le directeur général de la chaîne privée rappelle par ailleurs qu'"il n'est pas question" de vendre TF1, conformément à ce qu'a dit à plusieurs reprises Martin Bouygues, patron du groupe Bouygues, propriétaire de la chaîne.

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