GSM
 

Rédaction
30 novembre 2007

Le gouvernement canadien a ouvert la voie mercredi à une concurrence accrue dans le secteur de la téléphonie mobile en promettant de libérer des fréquences à de nouveaux acteurs nationaux, mettant ainsi fin au quasi monopole des trois géants du secteur. Le Canada vendra aux enchères le 27 mai prochain une bande de radiofréquences de 105 mégahertz destinée aux services mobiles de téléphonie, dont 40 mégahertz qui seront réservés aux nouveaux acteurs dans ce secteur dominé par les géants Bell Canada, Telus et Rogers. "Nous voulons accroître la concurrence sur le marché et stimuler davantage l'innovation dans l'industrie. (...) C'est pourquoi nous réservons une partie du spectre radio aux nouvelles entreprises souhaitant pénétrer le marché des services sans fil", a expliqué le ministre de l'Industrie, Jim Prentice. Le secteur canadien des télécommunications a représenté des ventes de 36,1 milliards de dollars l'an dernier, dont 12,7 milliards sont imputables au seul segment de la téléphonie mobile, qui affiche la plus forte croissance, selon les données du ministère de l'Industrie. Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications (CRTC), régulateur canadien du secteur, estime pour sa part que Bell Canada, Telus et Rogers se partagent 95% des revenus dans la téléphonie mobile. La mise en réserve de 40 mégahertz --soit 14% de l'ensemble du spectre sans fil qui sera disponible au Canada-- à de nouveaux acteurs a été reçue comme une douche froide par les ténors de l'industrie, le groupe Telus, numéro deux canadien du secteur, s'estimant en particulier "profondément déçu". Le processus d'enchères sur les 40 mégahertz n'est pas ouvert à des compagnies étrangères, bien que celles-ci puissent détenir des participations dans des groupes canadiens.

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