Galileo
 

Rédaction
26 novembre 2007

Le gouvernement espagnol accuse l'Allemagne et l'Italie de vouloir bloquer la montée en puissance de l'Espagne dans le dossier du futur système européen de navigation par satellite Galileo, selon le journal El Mundo de lundi. "Il existe un blocage politique de la part de l'Allemagne et de l'Italie à ce que l'Espagne joue un rôle de premier plan" dans Galileo, selon un document du ministère de l'Equipement auquel le journal a eu accès. "Ce blocage politique compte avec la connivence de la Commission européenne et de l'Agence spatiale européenne, qui ont pour objectif de faire aboutir le projet, et sont prêtes à ne pas respecter les règles pour ne pas heurter ces deux pays", selon le document cité par El Mundo. Le document date de plusieurs mois, mais le journal affirme que des sources proches du dossier lui ont assuré qu'il était toujours d'actualité. Le ministère de l'Equipement n'était pas immédiatement disponible pour commenter ces informations. Les ministres des Transports de l'UE doivent se réunir jeudi à Bruxelles pour tenter de lisser leurs divergences sur le projet Galileo, miné par les retards. Le noeud du problème serait l'établissement des centres de contrôle au sol. Plusieurs pays veulent en avoir sur leur territoire, selon le journal. Le ministère de l'Equipement accuse les autorités européennes de fermer les yeux et affirme que l'Agence spatiale européenne a décidé en septembre de l'adjudication des centres de contrôle "directement, sans respecter la procédure de mise en concurrence". Depuis 2003, l'Espagne participe au projet Galileo à un niveau limité à 10%, mais les Allemands et les Italiens, menés par les entreprises TeleOp et Finmeccanica ont voulu remettre en cause cette participation, selon le journal, qui ajoute que les protestations de la ministre espagnole Magdalena Alvarez auprès de son homologue allemand n'ont pas abouti. Galileo vise à affranchir les Européens de leur dépendance à l'égard du système militaire américain GPS, gratuit pour les usagers civils.

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