Alors qu'une force de 26.000 hommes doit se déployer au Darfour début 2008, Arte revient ce soir à 20h45, dans un documentaire didactique et captivant sur les racines de ce conflit ayant provoqué l'une des plus importantes crises humanitaires de ces dernières années. Depuis février 2003, 200.000 personnes sont mortes et deux millions ont été déplacées.Pas question pour les auteurs de proposer un énième film sur des enfants décharnés, des villages brûlés et des réfugiés végétant dans des camps. Ils ont centré leur travail sur les interviews qui permettent d'analyser le déroulement des événements et illustré leur réflexion d'images parfois achetées à des sociétés de production locales. L'enquête démarre au début des années 80 dans cette région du Sahel à l'ouest du Soudan où vivent six millions de personnes, une région oubliée du pouvoir central de Khartoum. Pendant l'hiver 2003, l'opposition au président soudanais Omar el Béchir fait entendre sa voix. En représailles, Khartoum laisse agir -et arme- les milices arabes, les janjawids qui dévastent les villages. Le tout sur fond d'enjeux politiques et économiques, d'intérêts chinois et américains. Deux hommes ont été inculpés par la Cour pénale internationale (CPI) et des mandats d'arrêt ont été lancés en mai contre eux, aussitôt rejetés par Khartoum. Le film s'achève sur les images de l'un d'eux: Ahmed Haroun, secrétaire d'Etat soudanais aux affaires humanitaires. La soirée d'Arte consacrée au Darfour se prolongera avec un documentaire de Jean-Philippe Lacaille qui a parcouru la région pendant l'été 2007 pour filmer le quotidien des populations déplacées. Ce documentaire sera suivi d'un débat avec le philosophe-écrivain Bernard-Henri Lévy, Rony Brauman, directeur de recherche à la fondation Médecins sans frontières, et Torben Brylle, le représentant spécial de l'Union européenne pour le Soudan.
Rédaction
4 décembre 2007
Arte › Autres articles à lire
Derniers coms
+ commentés
Forums
33