L'opérateur de téléphonie mobile SFR a annoncé le lancement d'une offre ciblée sur le marché des frontaliers, dans le cadre d'une opération pilote limitée au nord-est de la France. Selon l'opérateur, le forfait "Pass-frontières" est spécialement destiné aux quelque 10 millions de Français qui vivent en zone frontalière, et notamment aux 250.000 à 300.000 d'entre eux qui travaillent de l'autre côté des frontières avec l'Allemagne, la Suisse, le Luxembourg ou la Belgique. L'offre commence avec un forfait de deux heures de communications en France, couplé à un forfait d'une heure depuis les pays frontaliers, en émission comme en réception d'appels. A l'étranger, l'interrogation du répondeur est également décomptée du forfait. D'autres opérateurs, à l'instar d'Orange avec ses offres "Pro", proposent des communications vers et depuis l'étranger incluses dans le forfait. Chez Orange, le tarif est plus élevé mais inclut entre autres les 27 pays de l'UE et la Suisse, la Norvège et l'Islande, les Etats-Unis et le Canada. La différence avec les offres existantes de la concurrence réside dans son caractère "très ciblé", estime Thibault Gentien, chef des ventes chez SFR. Dans sa phase pilote, l'opération est d'ailleurs limitée à 20.000 abonnements. L'offre de SFR est indépendante de l'eurotarif imposé par la Commission européenne pour les communications hors forfait. Inférieure au plafond de 49 centimes HT pour les appels émis depuis l'étranger, elle est en revanche supérieure à celui de 24 centimes HT pour les appels reçus. Cela en toute légalité puisque le client a toujours le choix de souscrire l'eurotarif en lieu et place de ce forfait.