Le PDG du groupe France Télécom Didier Lombard a estimé dans un entretien au quotidien régional le Républicain lorrain que "tout" serait "réglé" entre sa filiale Orange et le géant américain Apple en ce qui concerne le téléphone portable iPhone d'ici fin novembre. "Il y a eu beaucoup de +buzz+ sur le net. Mais tout sera réglé pour la fin du mois de novembre", a répondu M. Lombard à la la question "l'iPhone sera-t-il bien sous les sapins français avec Orange?", sans préciser si fin novembre marquera la fin des négociations avec Apple ou le début de la commercialisation de son iPhone. Le PDG de France Télécom avait annoncé le 20 septembre avoir "signé l'accord" avec Apple sur l'iPhone, estimant confirmer "un secret de polichinelle", sa filiale Orange étant leader de la téléphonie mobile en France, une condition imposée par Apple. "Nous le vendrons avant Noël, probablement en novembre", avait-il précisé. Mais le 27 septembre, le magazine Challenges avait annoncé que les deux groupes étaient "au bord de la rupture", en raison d'un différend portant sur le montant de la commission que réclame le géant américain sur chaque abonnement commercialisé par Orange. Selon plusieurs sources, ce montant s'élèverait à un tiers de la facture. Or Apple aurait décidé de revoir à la hausse ce pourcentage en raison d'une législation française plus contraignante qui la priverait d'une part de ses revenus, ce que refuse Orange, indique Challenges. La législation française est particulière sur deux points. Elle autorise un opérateur à vendre un téléphone mobile conjointement à un abonnement (dans ce cas l'opérateur subventionne le téléphone) à la condition que ces deux produits soient également vendus séparément. Le problème est qu'Apple refuse que l'opérateur subventionne le téléphone et qu'il exige que son téléphone-baladeur soit vendu avec l'abonnement de France Télécom afin d'être rétribué sur les revenus générés par l'abonné. Deuxième point, l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), dans une décision rendue en décembre 2005, impose à tout opérateur de débloquer les téléphones pour permettre au consommateur de l'utiliser sur les autres réseaux mobiles dans un maximum de six mois après la signature du contrat avec l'abonné. Une amélioration des relations entre France Télécom et Apple pourrait bénéficier à Mobistar, filiale belge de l'opérateur historique français. Sur son site, le quotidien "La Libre Belgique" affirmait lundi que "Mobistar paraît le mieux placé pour décrocher l'iPhone en Belgique", certains sites internet tablant même sur une sortie dès le 7 décembre prochain. "C'est vrai que nous sommes très intéressés par un partenariat avec Apple et que des iPhone sont actuellement en test chez nous, mais il ne faut pas pour autant tirer des conclusions hâtives", selon les déclarations de Patti Verdoodt, la porte-parole de Mobistar, repris sur le site. Des discussions ont lieu "au niveau du groupe" pour tenter d'étendre à la Belgique l'accord signé en France entre Apple et Orange, mais elle s'empresse d'ajouter que "rien n'est sûr ou décidé".
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