Le temps d'antenne du président de la République ne peut pas être inclus dans le temps de parole réservé au gouvernement. Et ce, tant que la Constitution n'a pas changé. Le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), Michel Boyon, a été formel dans une lettre publiée hier et adressée à François Hollande. Constatant l'intense « exposition médiatique » de Nicolas Sarkozy, le numéro un du PS avait jugé obsolète les règles du CSA, qui ne fixent aucune limite au temps d'antenne du chef de l'Etat, celui-ci étant considéré au-dessus des partis. Mais voilà, Michel Boyon a rappelé que, conformément à une décision du Conseil d'Etat de 2005, « le temps de parole du président de la République n'a jamais été pris en compte pour l'application des règles définies par les autorités successives de régulation de l'audiovisuel depuis 1982 ». Et de souligner que si des modifications constitutionnelles portant sur la fonction gouvernementale de la présidence de la République intervenaient, la position du CSA serait « susceptible d'évoluer ». D'ici là, le conseil continuera de procéder, « à titre d'information » seulement, au relevé des interventions du président de la République. Ceux de juillet et août seront communiqués « d'ici à la mi-octobre ».
Rédaction
4 octobre 2007
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