Le procureur du tribunal correctionnel de Bobigny a réclamé vendredi entre un et quatre mois de prison avec sursis contre quatre intermittents du spectacle entrés en force dans des studios de TF1 à Aubervilliers pendant une émission de la Star Academy en 2003. Le jugement a été mis en délibéré au 16 novembre à l'issue de six heures d'audience. Les 4 intermittents étaient soutenus dans la salle d'audience par 31 camarades, et d'autres au dehors, qui ont demandé à comparaître volontairement. "Prenez l'ensemble du dossier et non pas quelques otages", a réclamé Me François Roux, l'un des deux avocats des intermittents. Le tribunal décidera dans son délibéré s'il accède à cette requête, utilisée habituellement par les "faucheurs volontaires". De l'avis des vigiles comme des intermittents, l'intrusion surprise des intermittents le 18 octobre 2003, au pic des actions menées par ces artistes et techniciens du spectacle pour dénoncer une réforme de leur statut, avait été exceptionnellement "violente", a fait remarquer la présidente. Une femme vigile avait subi une luxation de la clavicule, un intermittent avait eu la jambe cassée. La plainte de ce dernier s'est soldée par un non-lieu. Les quatre prévenus eux-mêmes portaient des traces de coups, indique le rapport de police. Arrivés à une centaine, les intermittents s'étaient vu barrer la route par une cinquantaine de vigiles. Dans la cohue, une entrée vitrée avait cédé. La production avait invité des représentants d'intermittents à s'exprimer en direct sur le plateau de Nikos Aliagas, avant de finalement interrompre l'émission, quinze minutes seulement après son démarrage. TF1 avait estimé son préjudice à 2 millions d'euros de recettes publicitaires.
Rédaction
29 septembre 2007
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