L'ensemble des syndicats de journalistes souhaite qu'une loi garantisse l'indépendance juridique des rédactions, ont-ils indiqué lundi lors d'une conférence de presse au cours de laquelle ils ont appelé la profession à se mobiliser. "Jamais la profession ne s'est aussi mal portée depuis 1946", a estimé David Larbre, représentant du Syndicat national des journalistes (SNJ), au nom de l'ensemble des syndicats (SNJ, SNJ-CGT, USJ-CFDT, SJ-CFTC, SPC-CFE-CGC et SJ-FO). Il a jugé que des "faits graves" s'étaient "accumulés au cours des derniers mois", dénonçant pêle-mêle la tentative du propriétaire de La Tribune, LVMH, de racheter les Echos, des cas de "censures" à La Tribune et au Journal du dimanche (JDD), la perquisition des locaux du Canard Enchaîné le 11 mai ou la nomination d'un proche de Nicolas Sarkozy à TF1. "Il faut que la profession se mobilise pour qu'elle cesse de jouer, souvent malgré elle, les faire-valoir du président de la République ou des patrons de presse", a estimé Dominique Candille (SNJ-CGT). Rappelant que "deux tiers des Français n'ont pas confiance dans les journalistes", elle a lancé : "il faut qu'on dise qu'on veut faire notre métier mais que les contraintes économiques et politiques sont telles qu'on ne peut pas bien le faire!" Unis pour la première fois depuis quinze ans, les syndicats de journalistes travaillent depuis juillet pour obtenir une modification législative "garantissant l'indépendance juridique des rédactions" et l'annexion à la convention collective des journalistes des chartes internationales garantissant l'éthique professionnelle. Ils présenteront des "propositions concrètes" en vue d'une modification législative lors d'un meeting le 4 octobre à Paris, avant une manifestation le 5 novembre devant l'Assemblée nationale à l'occasion de la journée d'action européenne pour les droits des journalistes.
Rédaction
25 septembre 2007
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