Les principaux industriels européens engagés dans la réalisation du programme européen de satellites de navigation Galileo, Astrium (groupe EADS) et Thales Alenia Space (groupes Thales et Finmeccanica), ont confirmé leur volonté de poursuivre leur coopération industrielle. Selon le journal Les Echos, publié mercredi, les PDG des groupes concernés se sont rencontrés "fin juillet" et "ont conclu un accord de principe sur le futur partage des responsabilités". "Une présentation du schéma de coopération (entre les groupes concernés, ndlr) aux services de Jacques Barrot, commissaire européen aux transports, et à l'ESA (Agence spatiale européenne) est prévue", ajoutent les Echos. Interrogés par l'AFP, les porte-parole d'Astrium et de Thales Alenia n'ont ni confirmé, ni démenti cette réunion, tout en soulignant que l'éventuel "accord au sommet" évoqué par le journal s'inscrit pleinement dans la lignée des déclarations des deux groupes au mois de juin. A cette époque, l'Union Européenne et l'ESA avaient pris acte de l'échec d'un partenariat public-privé pour le développement et l'exploitation de Galileo, (constellation de 30 satellites devant concurrencer le GPS américain, prévue pour fonctionner en 2012), et avaient décidé d'un financement public supplémentaire de 2,4 milliards d'euros et non plus majoritairement privé. Au salon aéronautique du Bourget (18-24 juin), les industriels avaient souligné que cela ne devait pas remettre en cause les "acquis" industriels de la première phase de développement (deux satellites expérimentaux plus quatre prévus pour la validation du système). Le PDG de Thales, Denis Ranque, et celui de Finmeccanica, Pier Francesco Guargaglini, avaient déclaré ne pas vouloir "remettre en cause le travail industriel déjà fait et la répartition des charges de travail". EADS est globalement chef de file de la partie satellites et Thales des stations au sol. Denis Ranque avait ajouté qu'il "discutait" avec EADS pour respecter "l'équilibre global entre industriels". De son côté, le patron d'Astrium, François Auque, avait mis en garde contre "l'ouverture d'une boîte de Pandore" en cas de remise en cause du partage industriel entre les pays membres. Vers 12h40 GMT, le titre Thales progressait de 3,94% à 40,85 euros à la Bourse de Paris, et le titre EADS de 2,33% à 21,12 euros dans un marché en hausse de 1,47%.
Rédaction
23 août 2007
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