Le directeur des programmes de France 2, Eric Stemmelen, affirme qu'une coupure publicitaire supplémentaire, au sein d'un programme de divertissement diffusé entre 18H00 et 20H00, rapporterait "près de 20 millions d'euros", dans un entretien au Monde daté de samedi. "La possibilité d'une deuxième coupure publicitaire dans cette tranche horaire permettrait à France 2 de bénéficier d'une nouvelle capacité financière", estime le responsable de la chaîne publique, confrontée à une baisse d'audience. "Elle pourrait rapporter près de 20 millions d'euros que nous reverserions entièrement dans la création audiovisuelle", ajoute-t-il. Cette coupure publicité concernerait les "programmes de flux", c'est-à-dire les programmes de divertissement, a-t-il précisé à l'AFP. Les coupures publicitaires dans l'audiovisuel public sont réglementées par les pouvoirs publics. Pour M. Stemmelen, "la baisse d'audience des chaînes généralistes est un mouvement général", et les "autres télés de la TNT profitent de cet "affaiblissement". "Il va falloir s'adapter à ce nouveau paysage. Dans ce cadre, il est normal que France 2, seule chaîne vraiment généraliste (...) subisse le plus gros choc", poursuit-il. "Mais la chute d'audience n'est pas inéluctable", ajoute M. Stemmelen pour qui "l'essentiel est d'affirmer son identité de chaîne en se différenciant des chaînes commerciales". Cela passe selon lui notamment par des "rendez-vous mieux identifiés" et des "choix éditoriaux affirmés". "A la rentrée, nous diffuserons +Guerre et Paix+, une série emblématique en quatre épisodes, et nous allons clarifier toutes nos soirées", tandis que "les magazines vont évoluer avec une case réservée à l'histoire", explique-t-il. La chaîne va également proposer une nouvelle soirée consacrée au cinéma, avec deux films et un magazine, les divertissements vont être "rajeunis" et les "fondamentaux", comme Michel Drucker et Patrick Sébastien, seront conservés. "Il serait facile de ne diffuser que des séries américaines et de la télé-réalité mais ce n'est pas notre choix", commente-t-il.