Un appel à la grève de quatre jours, lancé par trois syndicats de techniciens de la production cinématographique et audiovisuelle, devrait perturber les tournages à partir de mardi, alors que la négociation de la convention collective du secteur s'enlise. Dans un communiqué, cinq syndicats de producteurs (AFPF, APC, API, SPI et UPF) s'insurgent contre les "appels à la grève disproportionnés lancés pour la période du 3 au 6 juillet prochain". Ouvriers et techniciens du secteur sont en effet appelés à faire grève, pour la cinquième fois en neuf mois, de mardi à vendredi, par trois organisations syndicales: le SNTPCT (cinéma et télévision), le SNTR et le SGTIF/CGT. Ces dernières sont engagées depuis des mois avec le patronat et sous l'égide du ministère du travail, dans une épineuse renégociation de la convention collective du secteur, qui date des années 1950. Face à ce blocage, le Centre national de la cinématographie (CNC) et son nouveau secrétaire général Alain Abécassis, ex-conseiller social au ministère de la Culture, tentent une médiation en convoquant les partenaires sociaux pour une réunion mardi. Car les syndicats de techniciens exigent le retour aux "bases salariales conventionnelles" fixées par le texte de 1950, ainsi que le maintien de "grilles de salaires minima ouvriers et techniciens existantes" dénoncées par l'Association des producteurs de cinéma (APC) fin mars. Ils dénoncent une "politique de la terre brûlée au plan social", qui menace de faire "table rase des salaires garantis". De leur côté, les 5 organisations patronales appellent samedi les syndicats à "poursuivre les discussions", afin de "garantir l'application d'un cadre légal à tous les tournages". Elles affirment accepter d'appliquer la "grille de salaires 39 heures comme point d'articulation de la convention collective" et "écarter le principe d'une grille 48 heures". Elles se disent "d'accord pour revaloriser les bas salaires" et demandent à "définir enfin des modalités de décompte du temps de travail et de calcul des heures supplémentaires praticables". Elles réaffirment enfin la nécessité de prendre en compte "la situation spécifique des films à économie fragile".
Rédaction
1 juillet 2007
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