D'ici à 2012, 54 millions de personnes devraient utiliser les réseaux sans fil haut débit basés sur la technologie Wimax. C'est ce que prévoit la société de conseil américaine Senza Fili Consulting, spécialisée dans ce type de réseaux. Le Wimax (Worldwide Interoperability for Microwave Access) permet d'établir des liaisons à grande distance, de 50 à 70 kilomètres, entre deux antennes. Le débit théorique grimpe jusqu'à 70 mégabits pas seconde (Mbps ) en rase campagne mais redescend à 20 Mbps dès qu'il y a des obstacles. Ce débit théorique est défini par la norme radio 802.16, à la base du Wimax avec laquel trois usages peuvent être développés. Le premier est l'accès à l'internet résidentiel sédentaire avec une antenne sur le toit, dit "boucle locale radio" (BLR). Sa déclinaison mobile ensuite, ou 802.16e, validée en décembre 2005, permet de créer des réseaux comparables à ceux des cellulaires. Selon Senza Fili Consulting, le succès du Wimax dépendra de son déploiement dans les pays émergents, où il constitue une alternative économique aux infrastructures filaires. Dans les autres pays, à commencer par les États-Unis, le Wimax devrait se développer autour de ses fonctions mobiles. En 2012, 61% des clients Wimax devraient ainsi l'utiliser pour connecter leur PC, ou d'autres terminaux, lors de leur déplacement. Un tiers seulement utilisera le Wimax comme alternative fixe à une connexion filaire (BLR). En France, la quasi-totalité des réseaux Wimax sont encore en phase expérimentale. Le département du Loiret fait figure de pionnier. Depuis décembre 2006, SFR et Neuf Cegetel testent une dizaine de sites en Ile-de-France. Bolloré Telecom expérimente également cette technologie à Paris. Seules quelques rares réseaux sont déjà en phase commerciale et plutôt à destination des entreprises. C'est le cas de ceux déployés par Altitude Telecom, notamment dans l'Eure ou en Vendée. Au total, ce sont quinze opérateurs, dont six conseils régionaux, qui ont obtenu en juillet 2006 les licences d'exploitation de réseaux Wimax. Free, via la société IFW, dispose également d'une autorisation. Les usages restent à définir mais, en France, il faudra faire une croix sur le Wimax en mode mobile. Les licences accordées par l'Arcep ne le prévoient pas. Il s'agira donc surtout de compléter la couverture réseau internet en ADSL sans avoir à tirer du câble, sur le principe de la BLR, comme le prévoit Orange. Free, pour sa part, table sur le mode "nomadisme", c'est-à-dire la capacité de connecter son PC portable sans se déplacer. Il permet par exemple, une connexion dans une gare ou depuis une chambre d'hôtel. Un principe qui rappelle celui des hot spots Wi-Fi, mais avec des débits plus importants.
Rédaction
25 juin 2007
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