Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a espéré hier que "la réforme" de la rédaction de France 2 annoncée ce week-end par des responsables de la chaîne prenne la forme d'"un vrai projet éditorial" et non pas "un simple jeu de chaises tournantes". "Nous pensons que les choix éditoriaux" sont "une des principales origines" de la baisse d'audience des journaux télévisés de France 2, a indiqué le syndicat. "La direction pense que la campagne officielle a plombé l'audience" mais "n'y a-t-il pas d'autres raisons?", s'interroge-t-il. Pour le SNJ, "les choix éditoriaux en sont une des principales origines". "Pas assez d'étranger, pas assez de recul, pas assez d'enquêtes, encore trop de faits divers non signifiants", estime le SNJ. Dimanche, la directrice de la rédaction de France 2 Arlette Chabot avait annoncé une réorganisation de la rédaction à la rentrée. Il y aura des ajustements mais les trois présentateurs (David Pujadas, Elise Lucet et Laurent Delahousse) restent en place, avait précisé Mme Chabot. Le groupe explique en grande partie le repli de l'audience des journaux de 20H00 récemment à la diffusion, juste avant le journal, des modules de la campagne officielle. La part d'audience du JT, qui tournait en moyenne autour de 22% entre septembre et avril, est passée plusieurs fois sous la barre des 20% au cours des dernières semaines. Dans un document interne remis à la direction il y a quelques jours et qui a filtré dans la presse, la Société des journalistes (SDJ) s'était inquiétée du "malaise" qui régnait à la rédaction de la chaîne, évoquant l'audience en berne, la démotivation et le climat tendu.