Le PDG de SFR service client, Hervé-Matthieu Ricour, a déclaré que l'opérateur mobile "mènera son projet (d'externalisation) à son terme", malgré la mobilisation mardi des salariés. "La mobilisation du jour est la manifestation d'une émotion assez forte des salariés, mais ça ne change rien au projet", a-t-il affirmé, alors que 300 salariés, selon la direction, 600 selon les syndicats, sont rassemblés devant le siège de SFR à La Défense (Hauts-de-Seine). La direction de SFR, filiale du groupe Vivendi, a annoncé le 23 mai aux syndicats son projet de transférer d'ici août trois de ses centres d'appels, soit 1.900 salariés, à deux sous-traitants: Teleperformance pour Lyon (582 personnes) et Toulouse (724 personnes), et la Division Arvato Services (filiale du groupe allemand Bertelsmann, ndlr) pour Poitiers (571 personnes). "Ce projet vise à se mettre en situation d'améliorer la qualité (du service) client et à offrir plus de perspectives professionnelles à nos collaborateurs", a précisé le PDG, soulignant que les salariés bénéficient de "garanties sociales très fortes" avec "trois ans de maintien de l'emploi". De plus, "les repreneurs ont pris l'engagement de faire venir de nouveaux clients, pour diversifier les sites", a ajouté M. Ricour, estimant que SFR doit "répondre à une tendance de fond de la téléphonie mobile". Selon le PDG, "nous mènerons ce projet à son terme mais nous avons proposé aux syndicats d'ouvrir une négociation pour donner des garanties complémentaires", ce qu'ils ont refusé mardi, ne voulant pas entériner un tel transfert. L'accord de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) signé fin 2006, que mettent en avant les syndicats, "nous autorise à avoir le projet que nous avons", d'après M. Ricour. "A l'époque, nous n'avions pas eu de proposition de la part des partenaires avec lesquels nous travaillons", a-t-il mentionné.
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