Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA)
 

Rédaction
14 mai 2007

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) va réfléchir à des "aménagements" des règles qu'il édicte pendant la campagne électorale à l'attention des médias audiovisuels, déclare le président de l'institution Michel Boyon, dans un entretien au Figaro . "Après les législatives, le CSA prendra l'initiative d'une réflexion avec les formations politiques et les médias pour imaginer des aménagements", indique M. Boyon. "Par exemple, il s'est avéré très difficile d'organiser des débats avant le premier tour. Si nous avions des outils juridiques plus forts, par exemple un pouvoir d'injonction, cela permettrait en contrepartie d'alléger certaines contraintes", ajoute-t-il. Il tire toutefois "un bilan très satisfaisant" de la campagne. "Les Cassandre avaient prédit que ces règles empêcheraient les médias de travailler correctement. Nous avons constaté, au contraire, que le volume horaire consacré à la campagne a été sensiblement plus important qu'en 2002", souligne Michel Boyon. Pendant la campagne, les Sociétés de journalistes de grands médias audiovisuels avaient écrit au CSA pour faire part de leurs "interrogations, pour ne pas dire (leur) consternation", devant les règles qui leur sont imposées et qui régissent notamment les temps de parole des candidats, selon la période de la campagne. Les journalistes estiment que la "rigidité" de ces règles les contraint à "remplir des cases et faire des comptes, et non pas effectuer un véritable travail d'information, de choix, de hiérarchisation et d'éclairage", selon les mots de Marie-Bénédicte Allaire, vice-présidente de la SDJ de RTL.

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