Depuis janvier, les caméras du journaliste et réalisateur Serge Moati ont suivi les équipes des quatre principaux candidats à la présidentielle afin de raconter, en une heure et cinquante minutes, une campagne "passionnée" et sur laquelle plane "l'ombre" du 21 avril 2002. Seules les 50 premières minutes de "La prise de l'Elysée" ont été montrées à la presse: le tournage devait se poursuivre jusqu'au soir du second tour et le montage devait avoir lieu ce lundi, avant sa diffusion ce soir-même sur France 3 à 20h50. Le ton est donné dès les premières minutes: depuis un balcon, Jean-Marie Le Pen observe Paris, l'Elysée et l'Assemblée nationale, à travers une longue-vue, tandis que s'entrechoquent des déclarations sur le 21 avril 2002.Loin d'être ennuyeux, le film se regarde comme un feuilleton passionnant, parfois très drôle, avec des rebondissements, des pics de tension, des moments d'euphorie ou de fatigue. Le commentaire, doucement ironique, ne verse jamais dans la moquerie. "Je n'ai pas envie de me moquer d'eux", souligne Serge Moati. Pendant la campagne, "ils font un métier terrible".