Le site de musique en ligne Napster a conclu un accord à l'amiable avec les auteurs-compositeurs américains afin de mettre fin à un contentieux devant les tribunaux et de pouvoir utiliser leurs oeuvres sous licence dans son futur service payant. Cet accord prévoit le paiement de 26 millions de dollars par Napster aux créateurs (auteurs, compositeurs, éditeurs) et aux propriétaires des droits d'auteur pour l'utilisation, sans autorisation, de leur musique dans le passé, selon un communiqué commun diffusé lundi. Napster va aussi faire une avance de 10 millions de dollars pour l'utilisation future des chansons. Un tiers des royalties payés iront à l'avenir aux auteurs-compositeurs et deux tiers aux maisons de disques. L'accord a été conclu avec l'Association nationale des éditeurs de musique (National Music Publishers' Association) et la Guilde des auteurs de chansons (Songwriters' Guild of America). "Vous pouvez marquer cette date d'une croix sur votre calendrier", s'est félicité George David Weiss, président de la Guilde et compositeur de succès internationaux tels que "What A Wonderful World" et "The Lion Sleeps Tonight". "Aujourd'hui, la communauté américaine de la musique et la communauté en ligne ont fait un grand bond en avant. Cet accord, qui voici quelques semaines encore paraissait quasi-impossible, va conduire à une croissance sans précédent de la musique en ligne sous droits d'auteur", a-t-il déclaré. "Je suis ravi de célébrer le début d'un nouveau Napster", a déclaré le PDG d'EMI Music Publishing, Martin Bandier. "Un Napster, qui à la différence de son prédécesseur, respectera les droits de ceux qui créent la musique". L'accord doit encore être approuvé par la juge Marilyn Hall Patel, devant laquelle les auteurs-compositeurs avaient déposé plainte pour violation des droits d'auteur à San Francisco. Il ne mettra pas fin pour autant à la plainte déposée par la maisons de disques contre Napster. Le site, qui permettait d'échanger gratuitement de la musique sur l'internet, a dû de facto fermer ses portes cet été à l'issue d'une longue bataille judiciaire avec l'industrie du disque. Il s'apprête à rouvrir d'ici la fin de l'année sous forme d'une service par abonnement. Il proposera alors la musique de trois grandes maisons de disques, BMG, EMI et Time Warner Music - qui ont lancé la plateforme Musicnet - et de labels indépendants.
Rédaction
25 septembre 2001
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