"J'ai une question à vous poser", l'émission politique de TF1, qui recevra ce soir Ségolène Royal, se déroulera comme les deux précédentes, a indiqué Robert Namias, directeur de l'information de la chaîne. "J'ai une question à vous poser" met face à face les principaux candidats à l'élection présidentielle et un panel représentatif de 100 personnes sélectionnées par l'institut TNS Sofres. "Délibérément, nous ne changeons rien" car "nous sommes dans une campagne électorale", a-t-il dit. "En aucun cas je ne veux qu'une émission de télévision soit mise en cause car elle n'aurait pas été la même" d'un candidat à l'autre. Seul le panel des 100 Français change. Ces personnes sont réunies le lundi matin, avec Etienne Mougeotte (vice-président de TF1), Brice Teinturier (directeur général adjoint de TNS Sofres), Robert Namias, Serge Khalfon (réalisateur de l'émission) et le journaliste Patrick Poivre d'Arvor. Quant à Dominique Ambiel, "il passe. A la dernière, il est passé à la fin de la réunion", a indiqué Robert Namias. L'ancien conseiller en communication du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin (UMP) dirige la société de production A Prime Group, choisie par TF1 pour assurer la logistique de l'émission. Lors de cette réunion, qui dure environ 3 heures, les personnes du panel se présentent, évoquent leurs centres d'intérêt et "discutent assez librement", selon M. Namias. Cette discussion permet d'organiser l'émission, en fonction de thèmes, a expliqué Robert Namais. Mais "en aucun cas" des questions ne sont communiquées à l'avance au ou à la candidate, a-t-il répété. Le premier numéro de cette émission, le 5 février, avec Nicolas Sarkozy, suivi par 8,241 millions de télespectateurs, avait suscité un début de polémique. Marine Le Pen, vice-présidente du Front National, avait estimé que cette émission n'avait pas été organisée "de façon très honnête". François Bayrou, candidat UDF, s'était interrogé sur la déontologie des conditions d'organisation de l'émission en raison du choix de la société de production de Dominique Ambiel. Le numéro suivant, une semaine plus tard, avec Jean-Marie Le Pen, Marie-George Buffet, Olivier Besancenot et Philippe de Villiers, avait rassemblé 6,4 millions de téléspectateurs.