Un soir de doute, Marion, 45 ans, quitte brutalement mari et enfant pour démarrer une nouvelle vie. Très vite, presque à son corps défendant, elle va connaître le grand amour... avec une femme plus jeune. Alain Tasma ("A cran", "Nuit noire", "Harkis"), qui a réalisé cette "surprise de l'amour" pour France 2 ce soir à 20h50, se défend de toute provocation. "L'histoire qui se tisse entre ces deux personnes est une histoire d'âme à âme. Le corps est éventuellement un obstacle qu'il faut surmonter. Ce qui est important, c'est le courage d'écouter ce qui vibre au fond de soi, malgré ce que votre éducation a pu formater, malgré ce que la société a pu formater", explique-t-il. Du courage, Marion (Mireille Perrier) en a besoin pour abandonner son univers confortable et affronter la colère d'un mari brusquement lâché après 20 ans de mariage et les reproches d'une fille adolescente. Un courage qui se transforme en surprise lorsque Claude (Rachida Brakni), l'amie qu'elle a trouvé au seuil de sa nouvelle indépendance, devient amoureuse, lui plaque brusquement un baiser sur la bouche et finit par l'entraîner dans son lit. Dès lors, il lui faudra une nouvelle forme de courage, d'abord pour s'abandonner à cet amour particulier, puis pour affronter le jugement de ses proches. "Ce n'est pas forcément une histoire fleur bleue. Cela a quelque chose de cruel", souligne Alain Tasma, qui a réalisé "La surprise" d'après une histoire originale de Sophie Tasma et un scénario de Dominique Garnier. "Il y a cette idée que le choix de l'objet aimé vous tombe dessus, que l'amour vous tombe dessus", ajoute-t-il. "C'est un film qui traite de deux femmes qui s'aiment, mais ce n'est pas un film sur l'homosexualité, poursuit-il. Ce n'est pas un film militant, car le but n'est pas un discours sur la tolérance. Pour les personnages, il s'agit d'un choix individuel". Rachida Brakni indique qu'elle a abordé avec appréhension ce personnage qui lui est peu familier, mais qu'elle a été "touchée par l'histoire". Pour Mireille Perrier, son personnage est saisi peu à peu par "quelque chose qui la rattrape". "Le plaisir que ces êtres prennent ne doit pas nous en donner à nous-mêmes. Ce n'est pas un film qui doit faire fantasmer les hommes ou les femmes", souligne Alain Tasma, tout en précisant que, pour autant, il n'a rien voulu cacher du désir qui les emporte.
Rédaction
21 février 2007
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