Les syndicats SNJ, CFDT, Sud et CFTC de France 3 affirment que la chaîne a diffusé, contrairement à une décision de justice, "plusieurs reportages de grévistes" dans ses journaux de lundi, alors que des préavis de grève de 59 minutes étaient déposés. La direction a de son côté assuré à l'AFP avoir mis en place une "procédure rigoureuse pour ne diffuser que des sujets de non-grévistes". Mais la situation est "complexe", car pendant la durée du préavis, un salarié "peut se déclarer en grève au dernier moment, alors que son sujet est déjà diffusé", a ajouté la direction. "En dépit d'une ordonnance de référé du tribunal de grande instance de Paris du 21 décembre, la direction de France 3 a délibérément enfreint l'interdiction d'utiliser les sujets auxquels ont participé des personnels grévistes", dénoncent les syndicats dans un communiqué. "Plusieurs reportages réalisés par du personnel gréviste ont été diffusés dans les éditions nationales et certaines éditions régionales de dimanche soir et de lundi midi, alors que trois préavis de grève de 59 minutes avaient été déposés", pour demander des hausses de salaires, poursuivent-ils. Des journalistes et techniciens concernés "ont déjà apporté leurs témoignages en vue d'une nouvelle saisine de la justice", précisent-ils. Le jugement du TGI du 21 décembre interdisait à France 3 "de diffuser pendant la durée de la grève (...) des images et des reportages réalisés dans les 8 jours précédents par les salariés grévistes suite au dépôt d'un préavis de grève (...), sous peine d'astreinte de 5.000 euros par infraction constatée". Lundi, les journaux de la mi-journée de France 3 avaient été perturbés entre 12H00 et 13H00, certains ayant dû être remplacés par des "tout images". Depuis le 16 octobre, des arrêts de travail successifs de 59 minutes perturbent périodiquement les différentes tranches d'information de la chaîne.
Rédaction
18 janvier 2007
France 3 › Autre article à lire
Derniers coms
+ commentés
Forums