L'opérateur mobile Orange compte en France 3,5 millions de clients de l'internet haut-débit sur téléphone mobile au 31 décembre, deux ans après le lancement de son offre de téléphonie 3e génération (3G), a-t-il annoncé mardi dans un communiqué. Sur ces 3,5 millions de clients, tous ne sont pas des clients 3G, puisque Orange compte également ses clients Edge, une technologie qui permet d'accéder à l'internet haut-débit depuis son mobile, mais avec un débit inférieur. "Nous avons une répartition de l'ordre de 40% (de clients 3G)/60%", a indiqué à l'AFP Jean-Noël Tronc, directeur général d'Orange France. Il a expliqué l'essor en France du haut-débit mobile par la combinaison d'un "engouement" pour les services multimédias, avec un "réseau étendu", des "mobiles pas chers", des contenus "abondants" et l'arrivée d'offres illimitées. En matière de haut-débit mobile, Orange et SFR ont opté pour des stratégies différentes: le premier propose à la fois la 3G et Edge pour assurer une plus grande couverture du territoire, tandis que le second n'offre que la 3G à sa clientèle grand public et réserve le Edge aux entreprises. Orange devance SFR sur le haut-débit mobile, mais est dépassé par son concurrent sur la technologie 3G. SFR comptait "plus de 2,5 millions de clients" 3G fin 2006, a indiqué une porte-parole. Les deux opérateurs ont aussi commencé à déployer le HSDPA (3G+), une version plus rapide de la 3G. Orange revendique une couverture de 95% de la population en Edge et plus de 60% en 3G/3G+, tandis que SFR "couvre 65% de la population en 3G et 3G+", selon les opérateurs. Bouygues Telecom ne propose pour l'instant que du Edge et compte passer directement au HSDPA en 2007. Ces technologies, lourdes en investissements, permettent aux opérateurs d'ajouter des services, souvent payants, à l'usage de la voix sur le mobile: téléchargement de musique ou de jeux, visiophonie, télévision. Orange estime dans son communiqué que le haut-débit mobile a permis "d'augmenter considérablement le volume de données échangées", avec notamment "un taux de croissance moyen mensuel de 19% sur le téléchargement de titres" musicaux et six millions de vidéos ou sessions télé téléchargées en décembre.
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