Rafales de vent inquiétantes, dangereuses chutes d'arbres, effrayants vols de tôles à travers les routes : dans "La tempête", téléfilm de France 2 bâti autour de la tourmente de 1999, les intempéries jouent le rôle principal, conduisant les acteurs dans un huis clos déstabilisant. Julia, jeune femme belle, sûre d'elle, redoutable juriste installée dans le luxe à New York, est victime d'un accident de voiture en Corrèze, lors de la tempête de fin décembre 1999. La berline gît au fond d'un ravin. Julia est éjectée hors du véhicule mais son mari Christopher, célèbre historien, blessé, reste coincé à bord. Chaussée d'escarpins, gênée dans sa jupe serrée, Julia part chercher des secours, faute de pouvoir les joindre par téléphone portable. Après avoir franchi un ruisseau glacé, escaladé le ravin, traversé une forêt décapitée, la citadine au visage tuméfié par l'accident finit par rencontrer Thomas, homme bourru et taciturne, qui ira secourir Christopher. Interprétés par Astrid Veillon et Didier Flamand, les New-Yorkais seront coupés du monde dans la ferme médiévale fortifiée de leur hôte, joué par Bruno Madinier. Ni eau courante, ni électricité, pas de téléphone, des routes bloquées, juste la radio à piles qui raconte le chaos environnant. Adapté du roman "La tempête" de Jean-Guy Soumy, réalisé par Bertrand Arthuys, le film a été tourné près de Brive-la-Gaillarde (Corrèze), précise Laurence Bachman. Le tournage des scènes de tempête, excellentes au début du téléfilm, a duré une semaine. En dehors des séquences réussies des intempéries, "La tempête" ne surprend pas mais ne déplaît pas non plus. Même si l'on entrevoit vite la possibilité d'une relation amoureuse entre Julia et Thomas, cette fiction de 90 minutes est servie par une solide interprétation, notamment celle d'Elizabeth Margoni dans le rôle de Louise, la voisine joviale.
Rédaction
9 janvier 2007
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