Le nouveau patron de Radio-Courtoisie, radio "de toutes les droites", Henry de Lesquen, conseiller municipal de Versailles et proche de Philippe de Villiers, est contesté au sein de la rédaction, a-t-on appris auprès de plusieurs de ses opposants. Invité régulier de la radio, Louis Melennec a écrit au président du CSA Dominique Baudis pour dénoncer le "climat de peur" qui règne dans la radio, selon un courrier obtenu par l'AFP, confirmant une information du Parisien. Plusieurs producteurs d'émission reprochent notamment à M. de Lesquen d'avoir privé d'antenne sans concertation leur collègue Claude Reichman, qui avait évoqué sur les ondes les problèmes de pouvoir au sein de la radio. M. de Lesquen, par ailleurs président du Club de l'Horloge, a pris la succession de Jean Ferré, le fondateur de la radio, décédé en octobre. Selon Jean-Gilles Malliarakis, l'un des quelque 60 producteurs qui ont la responsabilité d'une émission sur Radio Courtoisie, M. de Lesquen s'est depuis montré "extraordinairement unilatéral". Conséquence de ces remous, une association de producteurs d'émissions, Arcole, est en cours de constitution pour permettre aux producteurs de défendre leurs intérêts face à la direction de la station. Selon M. Malliarakis, plus de la moitié des producteurs ont déjà rejoint l'association. Plusieurs opposants soupçonnent M. de Lesquen de se servir de la radio pour ses ambitions municipales à Versailles, ce que l'intéressé a démenti auprès de l'AFP. "Si Radio-Courtoisie devenait la radio d'un clan elle perdrait son audience", a assuré M. de Lesquen. M. Reichman, le producteur privé d'antenne, a porté l'affaire en justice. Son créneau horaire est désormais confié, entre autres, à Benoîte Taffin, la porte-parole des Contribuables associés, a précisé M. de Lesquen. Radio-Courtoisie, créée il y a vingt ans, se proclame la "radio libre du pays réel et de la francophonie", une formule empruntée à Charles Maurras.
Rédaction
23 décembre 2006
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