Soixante-dix à quatre-vingt salariés du diffuseur de radio et de télévision TDF ont manifesté jeudi aux abords du siège de l'entreprise, rue Oradour-sur-Glane (Paris XVe), tandis qu'un appel à un arrêt de travail de 24 heures pour la journée était lancé par le syndicat CGT. Selon la direction de TDF, il y a "10 à 20% de grévistes" (pour un effectif de 2.688 personnes), mais "pas d'incident sur le réseau". Selon Gérard Clavier, délégué syndical CGT, interrogé par l'AFP, le syndicat souhaite renégocier les accords sur la réduction du temps de travail et s'inquiète d'une éventuelle réduction des effectifs et d'une dégradation des conditions de travail à la suite de l'entrée de deux fonds d'investissements, Texas Pacific Group (TPG) et Axa Private Equity, dans le capital de l'entreprise. Pour sa part, la direction souligne que "l'arrivée de ces nouveaux actionnaires permet de favoriser le développement de TDF vers le tout numérique" et que "20% du chiffre d'affaires, soit un milliard d'euros, est réinvesti pour améliorer la croissance des activités". Un comite central d'entreprise était en cours au moment de la manifestation. L'action de la CGT de TDF a reçu le soutien du "collectif LBO" (leverage buy out) créé par la CGT pour dénoncer les conséquences "néfastes" pour les salariés de ce système de "rachat d'entreprises par endettement". C'est la deuxième fois que TDF a recours à ce mécanisme pour modifier la composition de son capital.
Rédaction
7 décembre 2006
TDF › Autre article à lire
Derniers coms
+ commentés
Forums