L'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) va lancer un appel à candidatures pour la 4ème licence de téléphonie mobile de troisième génération (3G) "dans les plus brefs délais". "Plusieurs acteurs ont clairement exprimé leur intérêt pour l'attribution courant 2007 de la quatrième licence 3G" (ou UMTS), indique l'Arcep, qui précise que "la demande a été formulée pour que le lancement de la procédure d'autorisation correspondante intervienne le plus rapidement possible. Quatre opérateurs ont fait connaître leur intérêt pour le dossier, ce qui ne préjuge pas qu'au final ils seront parmi les candidats. Et inversement d'autres postulants peuvent se déclarer dans le cadre de la procédure proprement dite. Le groupe Iliad, maison mère du fournisseur d'accès Free, a été le premier, le 17 novembre, a exprimé son intérêt tout en faisant valoir que "cette manifestation d'intérêt ne constituait en aucun cas un engagement pour le groupe, la procédure d'attribution de la quatrième licence n'étant pas encore définie par l'Arcep". Deux autres sociétés ont aussi manifesté leur intérêt: Bolloré Télécom et la société Altitude, a appris l'AFP. "Nous regardons le dossier mais aux conditions économiques actuelles une candidature paraît difficile", indique-t-on de source proche de l'homme d'affaires, Vincent Bolloré. L'opérateur Altitude "a manifesté son intérêt" mais ne posera sa candidature que "si le prix est très fortement revu à la baisse", a indiqué à l'AFP Jean-Paul Rivière, président de la société. Selon des informations de presse, le câblo-opérateur Noos figure examine également le dossier. Trois opérateurs sont déjà titulaires d'une licence 3G (accès internet haut débit par le mobile), qu'ils ont payé chacun 619 millions d'euros. Il s'agit de France Télécom et SFR, qui ont obtenu leur licence en 2001, ainsi que Bouygues Telecom en 2002. La quatrième licence, malgré deux appels à candidatures, restait toujours disponible, son prix constituant le frein principal. Dans son communiqué, l'Arcep précise que "le dépôt des dossiers pourrait intervenir au printemps prochain en vue d'une attribution de l'autorisation courant 2007". SFR, qui a lancé le premier la 3G en France, en novembre 2004, a pour objectif de compter 2,5 millions de clients 3G fin 2006. Orange (France Télécom) mise sur la 3G mais aussi sur l'Edge, une technologie qui permet aussi d'accéder à internet depuis son mobile, mais avec un débit inférieur. Au 30 septembre, France Telecom comptait 2,5 millions de clients haut débit mobile, dont moins de 50% sont effectivement des clients 3G. SFR et Orange ont commencé à déployer cette année le HSDPA, une version encore plus rapide de la 3G. Fin septembre, SFR couvrait 45% de la population en HSDPA et 65% en combinant la 3G et le HSDPA. Bouygues Telecom a adopté encore une autre stratégie, ayant refusé d'investir dans un réseau 3G: le plus petit des trois opérateurs français ne propose pour l'instant que du Edge et compte passer directement au HSDPA en 2007. L'ensemble de ces technologies, dont le succès doit encore être confirmé, permet surtout aux opérateurs mobiles d'ajouter une palette de services et de prestations, souvent payantes, aux simples usages de la voix sur le téléphone mobile: téléchargement de musique ou de jeux, visiophonie, télévision sur mobile. Une manière de rentabiliser les 3 milliards d'euros investis sur dix ans par chaque opérateur pour le déploiement de la 3G.
Rédaction
25 novembre 2006
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