La révolution technologique liée à l'arrivée du numérique et à l'essor des services de vidéo à la demande (VoD) font craindre une déstabilisation de l'économie du cinéma aux auteurs, réalisateurs et producteurs qui étaient réunis à Dijon du 26 au 29 octobre pour des rencontres professionnelles. Les rencontres cinématographiques de l'ARP (Société civile des auteurs, réalisateurs, producteurs) se sont largement focalisées sur "l'entrée en force" avec la VoD, des opérateurs télécoms dans l'économie du cinéma et sur les régulations à mettre en oeuvre pour continuer à rémunérer les oeuvres et "promouvoir le cinéma français et européen". A l'heure actuelle, selon un système unique en Europe, le cinéma français est financé en amont, principalement par la télévision, via le pré-achat et la co-production des films. Cette économie est mise en péril par la concurrence encore marginale, mais croissante, des offres de films via les plateformes de téléchargement sur internet et de VoD à la télévision lancées par les opérateurs de télécoms, ont estimé plusieurs intervenants. A la tribune, Véronique Cayla, directrice du Centre national de la cinématographie (CNC), qui fêtait les 60 ans de sa maison créée par une loi du 25 octobre 1946, a pris acte des "inquiétudes" exprimées face à cette révolution technologique numérique". "Nous voulons dialoguer avec les fournisseurs d'accès à l'internet, je crois le moment venu de les intégrer à notre système de régulation, car s'ils restaient à l'extérieur, le risque serait bien pire", a-t-elle dit. "Si nous les transformons en vrais partenaires, en l'un des acteurs du fonds de soutien, ils apprendront à financer et à aimer nos oeuvres".
Rédaction
29 octobre 2006
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