Noos
 

Rédaction
27 octobre 2006

Un projet industriel du câblo-opérateur Noos conduisant à la suppression de 792 postes a été validé "à l'unanimité des élus" du Comité d'entreprise (CE) après "vingt heures de négociations" avec la direction. "Le Comité d'entreprise a validé, à l'unanimité des élus (CFTC, CFDT et CFE-CGC, ndlr), le projet industriel après vingt heures de négociations avec la direction qui ont conduit à sauver 40 emplois et à l'amélioration des mesures d'accompagnement de ce plan", a déclaré Jean Bertout, délégué syndical central FO jeudi à l'AFP. La direction de Noos avait annoncé le 6 septembre un projet industriel conduisant à la suppression de 832 postes sur les 1.341 personnes employées par la société. Elle a confirmé jeudi à l'AFP que 40 postes avaient finalement été "sauvés", confirmant implicitement le chiffre final de 792 suppressions. Jeudi, en fin de journée, M. Bertout a toutefois précisé à l'AFP que les 40 postes annoncés comme sauvés par la direction ne se retrouvaient pas dans le comptage final site par site, effectué par le syndicat, "qui aboutit à seulement 24 postes sauvés". Selon lui, au total 23 sites de Noos sur 75 seront fermés, le plus touché étant le "call center" (centre d'appel) de Champ-sur-Marne, où sont prévues 309 suppressions de postes. "Le siège social de Noos à Bercy disparaîtra le 31 décembre et sur 580 postes, 420 y seront supprimés, les salariés restant étant transférés à Champ-sur-marne", a indiqué M. Bertout. Enfin, "le centre de supervision de Palaiseau sera fermé et 80 personnes sont concernées". Dans un communiqué, la direction indique qu'après "plusieurs semaines de dialogue (...), les négociations viennent de se conclure avec l'avis rendu par le Comité d'entreprise sur le projet de réorganisation de la société". Cette "nouvelle organisation vise à donner à l'activité de la société les moyens de lutter sur le marché très concurrentiel de la télévision payante, de l'internet et du téléphone", ajoute-t-elle, précisant qu'une "attention toute particulière est portée à l'amélioration de la qualité de service aux clients". Le Comité d'entreprise de Noos avait été convoqué mercredi matin. Sa réunion, qui a duré toute la nuit et s'est terminée jeudi vers 5h00 a été émaillée de suspensions, notamment pour négocier des améliorations des mesures d'accompagnement du plan, selon FO et la CGT. "Des mesures ont été octroyées par la direction en ce qui concerne le budget formation et les bas salaires", a précisé M. Bertout (FO). La CGT, présente lors de la réunion, mais qui n'a pas d'élu au CE, a dénoncé dans une déclaration solennelle "un projet de licenciements collectifs qui, en réalité, touchera un millier d'emplois et est dépourvu de tout motif économique réel et sérieux". Noos a fusionné en 2005 avec le câblo-opérateur UPC. En juin 2006, les groupes Altice et Cinven, propriétaires d'un autre câblo-opérateur, Numéricâble, ont racheté Noos. Selon M. Bertout, "des rumeurs insistantes font déjà état de négociations avec Free, Neuf cegetel et Telecom italia pour racheter le nouvel ensemble".

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