L'équipementier américain en télécommunications Motorola envisage une acquisition du français Sagem avec un "sérieux intérêt", déclare son numéro deux Ron Garriques dans un entretien au Figaro. Il affirme aussi que le renforcement de son groupe en Europe est une "priorité". "Nous avons un sérieux intérêt pour Sagem. C'est une option pour l'industrie qui est en train de se consolider", dit M. Garriques, vice-président exécutif de Motorola. "Je ne sais pas encore si nous la saisirons", ajoute-t-il. Sagem, dernier fabricant français de portables, est en difficulté et plombe les résultats de Safran, issu du rapprochement en mai 2005 entre le groupe de technologie et le motoriste d'avions Snecma. Au premier semestre 2006, la branche communications du groupe Safran, dont l'activité mobiles est l'une des composantes, a vu son chiffre d'affaires baisser de 3,1% à 1,07 milliard d'euros. La seule activité téléphonie mobile a perdu 52 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 477 millions d'euros. Dans ce contexte, le président du directoire de Safran, Jean-Paul Béchat, a annoncé en septembre lors de la présentation des résultats semestriels qu'il allait "regarder toutes les voies possibles sans en exclure aucune" pour cette activité. Selon M. Garriques, Motorola qui est déjà "numéro un en Amérique du Nord et en Amérique latine", solidement implanté en Chine, veut désormais renforcer sa position en Europe. "A présent, notre objectif est bien l'Europe", dit-il, précisant qu'il souhaite tout particulièrement se "renforcer en France". Motorola, qui selon M. Garriques détenait au troisième trimestre 22,4% du marché mondial, devrait "passer le seuil des 25%" en 2007. "En 2007, le cap du milliard de téléphones mobiles" vendus devrait être "largement dépassé", estime-t-il.
Rédaction
26 octobre 2006
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