Le syndicat CGT du câblo-opérateur Noos-UPC France a appelé mardi les salariés du groupe à manifester jeudi matin à Paris contre le plan de restructuration de la direction prévoyant des centaines de suppressions d'emploi. Des représentants des mairies de Paris et de Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne), ainsi que "d'autres élus viendront soutenir cette mobilisation", a indiqué la CGT dans un communiqué. La CGT "dénonce la logique strictement financière de ce violent projet de licenciement dépourvu de tout motif économique réel et sérieux". L'appel à une "grève illimitée", lancé vendredi par le syndicat FO, a entraîné mardi la fermeture de "cinq des 27 boutiques" de Noos-UPC, a déclaré la direction. Deux boutiques sur quatre étaient fermées à Paris, de même que trois des cinq boutiques de la banlieue parisienne. Toutes les boutiques de province étaient ouvertes, selon la direction, assurant que la grève n'avait "aucun impact dans les autres services". Le comité d'entreprise sur le plan de restructuration doit se réunir une dernière fois lundi et les lettres de licenciement devraient être envoyées "en novembre ou décembre, après une période de départs volontaires", a ajouté la direction. Début septembre, la direction de Noos-UPC France avait indiqué que son projet de suppressions d'emplois allait aboutir à un effectif de 663 postes sur 1.341 actuellement, après "suppression ou externalisation de 832 postes" et "création de 154 nouveaux emplois", soit "une diminution nette de 678 postes". La direction indique que ce plan "vise à donner à la société les moyens d'assurer son développement" face à la concurrence. Les syndicats assurent que, selon une expertise indépendante, Noos-UPC France aurait pu poursuivre ses activités sans licenciement.
Rédaction
18 octobre 2006
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