Un piquet de grève a été dressé hier mercredi devant l'entrée du Centre spatial guyanais (CSG) à Kourou pour appuyer un mouvement de revendication lié au temps de travail, à deux jours du lancement d'une fusée Ariane 5, ont annoncé des syndicalistes à l'AFP. Ce mouvement est mené par Force ouvrière, un autre syndicat, le CDTG, ayant dans un premier temps signé l'appel avec FO Se disant "surpris" par l'ampleur donnée au litige, Jean-Louis Marcé, directeur du Centre spatial, a jugé auprès de l'AFP le mouvement "désastreux" pour l'image du centre alors que "les clients sont là". "Ca nous oblige à prendre de mesures complexes pour assurer la sécurité sur la base". Il a proposé aux grévistes une réunion à 16H00 (21H00 à Paris). "Seuls les gendarmes, militaires et pompiers de la base sont autorisés par les grévistes à rentrer", a précisé Jean-Luc Provost, délégué FO pour le CNES, estimant les grévistes à "plus d'une centaine" sur les 1.300 salariés de la base. Les non grévistes ont cependant pu rallier leur lieu de travail en passant par Sinnamary, à 50 kilomètres à l'ouest de Kourou, où se situe une autre entrée, non bloquée, ont confirmé à l'AFP plusieurs salariés et FO. "Depuis 6 mois, FO et CDTG remettent en cause, sans être entendues, un accord signé en 2000 sur le fonctionnement de l'aménagement de la réduction du temps de travail (ARTT)", a expliqué M. Provost. "La loi accorde 17 jours d'ARTT par an au salarié, la direction du CSG ne nous en accorde que 10 annuels sous prétexte que la convention de site accorde 32 jours de congés annuels au lieu des 25 en vigueur", a poursuivi M. Provost. La CFE-CGC, pour sa part, n'a pas appelé à la grève, estimant qu'il fallait respecter l'accord signé en 2000. Le prochain tir d'Ariane, prévu vendredi, doit emporter 3 satellites, un américain, un australien, un japonais.
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