La CFTC a dénoncé un "massacre" d'emplois chez les câblo-opérateurs et leurs sous-traitants, affirmant qu'après le plan de restructuration prévu chez Noos-UPC France, "ce sont près de 3.000 emplois et près de 200 sous-traitants qui auront disparu en 5 ans" dans ce secteur. Dénonçant le plan en cours chez Noos-UPC France, racheté cet été par le fonds d'investissement Cinven associé au câblo-opérateur luxembourgeois Altice, la CFTC a estimé dans un communiqué que 1.200 des 1.300 postes de l'entreprise risquent de disparaître. "Au vu des données présentées au comité d'entreprise, c'est potentiellement 1.200 postes sur 1.300 qui disparaîtront dans les mois à venir", tandis que le nombre de sociétés sous-traitantes passera d'environ 75 actuellement à "entre 3 et 5" après exécution du plan de restructuration, selon Karine Miralles, déléguée syndicale CFTC de Noos-UPC France. Début septembre, la direction de Noos-UPC France avait indiqué que son projet de suppression d'emplois allait aboutir à un effectif de 663 postes sur 1.341 actuellement, après "suppression ou externalisation de 832 postes" et "création de 154 nouveaux emplois", soit "une diminution nette de 678 postes". Mme Miralles a expliqué que, si "l'effectif cible reste de 663 postes", selon le document présenté au comité d'entreprise (CE), le contenu des postes conservés va entraîner des modifications de la plupart des contrats de travail et conduire des salariés non formés à leurs nouvelles fonctions à quitter l'entreprise. Les postes conservés définis dans le document fourni au CE "ne correspondent pas en intégralité aux postes actuels", a souligné Mme Miralles. La direction de Noos-UPC France avait justifié son projet de suppression d'emplois en expliquant qu'il "vise à donner à la société les moyens d'assurer son développement", alors que "de nombreuses innovations techniques modifient son environnement" sur ses trois marchés: télévision payante, internet et téléphone.
Rédaction
20 septembre 2006
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